L’alimentation intuitive : principes, bienfaits et comment s’y mettre

Loin des régimes culpabilisants et restrictifs, l’alimentation intuitive est une approche de la santé qui nous apprend à écouter son corps et ses signaux. Cela peut être la faim, la satiété et la satisfaction. Principes, bienfaits… le point sur l’alimentation intuitive.

Alimentation intuitive : c’est quoi ?

Une alimentation intuitive est une approche intuitive de l’alimentation qui favorise une attitude saine envers la nourriture et l’image corporelle. L’idée est de manger lorsque vous avez faim et de s’arrêter une fois rassasié. Bien que nous soyons tous nés avec cette intuition, nous la perdons à mesure que les règles et les restrictions établies autour de l’alimentation s’installent dans notre quotidien. Nous apprenons par exemple à tout finir dans notre assiette. Nous pensons également que certains aliments sont bons tandis que d’autres sont mauvais, ce qui nous rend coupables lorsque nous les mangeons.

Pour manger intuitivement, il est important de faire confiance à son corps. Pour ce faire, vous devez faire la distinction entre la faim physique et émotionnelle.

  • La faim physique. Cette envie se construit progressivement et possède différents signaux, à l’instar d’un estomac qui gargouille, de la fatigue ou de l’irritabilité. L’envie est satisfaite dès que vous mangez.
  • La faim émotionnelle. Cette faim est motivée par un besoin émotionnel. La tristesse, la solitude et l’ennui sont quelques-uns des sentiments qui peuvent créer des envies de nourriture, souvent des aliments réconfortants.

Alimentation intuitive : 10 principes clés

La méthode propose 10 principes de base :

  • Rejeter la mentalité de régime. Une alimentation intuitive est anti-régime.
  • Honorer sa faim. Répondez à vos premiers signes de faim en mangeant. Si vous vous laissez trop faim, vous risquez de trop manger. Cette étude de l’Inserm montre bien qu’écouter sa faim est bon pour la santé.
  • Faire la paix avec la nourriture. Débarrassez-vous des idées sur ce que vous devriez manger ou pas.
  • Défier la police alimentaire. La nourriture n’est ni bonne ni mauvaise et ce que vous mangez ne vous définit pas. Remettez en question les pensées qui vous disent le contraire.
  • Découvrir le facteur de satiété. Vous commencerez à ressentir la satiété naturellement une fois les restrictions abandonnées. Quand votre corps sait qu’il peut manger ce qu’il veut quand il veut, vous arrêtez de manger une fois rassasié.
  • Prendre plaisir à manger. Lorsque l’alimentation devient une expérience agréable, vous constaterez peut-être qu’il faut moins de nourriture pour vous satisfaire.
  • Honorer vos sentiments. L’alimentation émotionnelle est une stratégie pour faire face aux sentiments. Il est donc important de trouver des moyens pour gérer vos sentiments. Cela peut être la marche, la méditation ou l’écriture.
  • Respecter votre corps. Plutôt que de critiquer votre corps pour son apparence et ce qui ne vous plait, appréciez-le comme il est et reconnaissez toutes ses qualités.
  • Bouger et sentir la différence. Faites une activité physique pour vous faire du bien et non perdre du bien.
  • Honorer votre santé. L’alimentation est une manière d’honorer votre santé, mais aussi de respecter vos papilles gustatives. Être en bonne santé ne signifie pas manger parfaitement.

Les bienfaits de cette approche intuitive

L’alimentation intuitive a plusieurs bienfaits, tant sur le mental que le physique. Elle permet de réguler le taux de cholestérol tout en réduisant les triglycérides. Au fur et à mesure, l’alimentation émotionnelle baisse et les symptômes des troubles de l’alimentation diminuent. Elle permet également d’avoir une meilleure estime de soi, une meilleure image corporelle, d’être plus satisfait et plus optimiste en général.

Comment adopter l’alimentation intuitive ?

Si vous souhaitez pratiquer l’alimentation intuitive, commencez à faire le point sur votre relation avec la nourriture. Essayez ainsi de remarquer les pensées que vous avez envers la nourriture, vos propres comportement et attitudes alimentaires, et ce, sans jugement. Dédiez un carnet à cette pratique et prenez note de vos pensées tout au long de la journée. Au fur et à mesure que vous devenez conscients de ces règles, vous pouvez commencer à les défier.

En outre, essayez d’évaluer votre faim : demandez-vous si c’est une faim physique ou émotionnelle. S’il s’agit d’une faim physique, essayez de classer votre niveau de faim et de satiété sur une échelle de 1 à 10. Vérifiez ensuite votre échelle faim-satiété au milieu et à la fin de votre repas.

En vous autorisant à manger ce que vous voulez vraiment, votre corps apprend qu’il a accès à tous les aliments. Ainsi, les fringales et la suralimentation diminuent. En mangeant ce que vous souhaitez, vous êtes rapidement satisfait, et souvent rassasié avec moins de nourriture.

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