Choisir sa complémentaire santé TNS

Disposer d’une complémentaire santé semble aujourd’hui indispensable à une période où les remboursements des frais de santé par la Sécurité Sociale ont tendance à diminuer et cette nécessité est d’autant plus forte pour les travailleurs qui ont un statut de « non salarié ».

Le cas des travailleurs non salariés

En effet, alors que tous les travailleurs salariés des entreprises bénéficient désormais d’une mutuelle obligatoire, les « travailleurs non salariés » doivent se doter d’une couverture santé pour le remboursement de leurs soins en souscrivant eux-mêmes à une mutuelle. On entend par « non salariés » trois grandes familles d’actifs que sont :

  • les professions libérales,
  • les commerçants
  • et les artisans.

Certains chefs d’entreprise ainsi que les gérants majoritaires de formes particulières de sociétés sont également concernés par ce statut.

Les travailleurs non salariés représentent une part non négligeable de la population active puisqu’ils seraient près de 2,8 millions en excluant les agriculteurs, toutes tranches d’âge confondues. La couverture de leurs soins de santé et leur accès à une complémentaire appropriée est donc un enjeu important pour le bien être de la population active.

Choisir sa complémentaire santé en fonction de son métier

Les professionnels ne sont pas tous égaux en ce qui concerne leur santé. Certaines activités sont plus à risque ou bien plus usantes sur le long terme tandis que d’autres ne présentent pas de difficultés particulières. Les risques professionnels et la pénibilité du métier sont donc deux facteurs à prendre impérativement en compte pour choisir une complémentaire santé efficace.

Voici quelques exemples de métiers à risque ou présentant des facteurs de pénibilité :

  • Les métiers de l’artisanat : les professionnels peuvent être amenés à utiliser des outils de travail à potentiel élevé de blessure
  • Les acteurs de santé en profession libérale : les infirmier(e)s ou aide-soignant(e)s sont par exemple plus exposé(e)s que la moyenne à la transmission de maladies

Les TNS doivent donc évaluer les risques que représente leur métier sur leur santé afin de choisir la complémentaire santé la plus adaptée.

Tenir compte des besoins spécifiques de chacun

Tandis que certains peuvent se contenter des visites annuelles recommandées par les autorités de santé et des éventuelles consultations de généralistes au creux de l’hiver, d’autres s’avèrent moins chanceux. On compte parmi ses derniers tous les porteurs de lunettes ou ceux à la dentition capricieuse. Les frais dentaires ou d’ophtalmologie, réputés onéreux, sont aujourd’hui de moins en moins bien remboursés par la Sécurité Sociale alors qu’ils concernent tout un pan de la population. Les non salariés ne bénéficiant pas d’une complémentaire obligatoire sont donc d’autant plus exposés.

Dans une moindre mesure, certains actifs font face à des pathologies chroniques qui ne les empêchent ni de travailler ni de mener une vie normale mais qui nécessitent un suivi régulier chez des spécialistes. Avoir une bonne couverture complémentaire pour faire face financièrement à ce type de frais est donc primordial.

Prendre en considération sa catégorie sociale

Les travailleurs non salariés comptent parmi eux aussi bien des jeunes actifs que des seniors. Leurs besoins en terme de couverture sociale ne sont donc pas les mêmes. Les seniors sont plus à même de faire face à certains frais de santé et sont également plus assidus aux visites de contrôle annuelles que les jeunes actifs ont tendance à oublier. Cela représente un coût non négligeable au fil des ans.

Il est également important de prendre en compte les frais éventuels qu’imposent une maternité pour les travailleuses non salariées. Bien que les dépenses inhérentes à la maternité soient globalement bien remboursées par la Sécurité Sociale, il n’en reste pas moins que certains actes et dépassements d’honoraires ne seront entièrement couverts que par le recours à une mutuelle adaptée.

Enfin, le lieu de travail ainsi que le lieu d’habitation peuvent influer fortement sur le coût des consultations. En effet, il n’est pas rare de devoir faire face à des dépassements d’honoraires dans la majorité des grandes villes françaises. Il peut être difficile de devoir se déplacer à plusieurs kilomètres de distance pour consulter un praticien en secteur 1. C’est la raison pour laquelle évaluer méticuleusement ses dépenses réelles de santé à l’année peut être un bon indicateur pour bien choisir sa couverture complémentaire.

Les TNS doivent donc s’organiser eux-mêmes pour assurer leur couverture sociale complémentaire. Prendre en compte tous les paramètres énoncés plus haut leur facilitera grandement la décision quant à la couverture qui leur correspondra le mieux. S’assurer que tous les TNS soient efficacement couverts est un enjeu prioritaire pour améliorer de façon significative le niveau de vie de cette partie de la population à la fois active et grandissante.

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