Santé des yeux : à quel âge consulter un ophtalmologiste ?

Nos yeux sont des organes précieux, sollicités en permanence, mais auxquels nous ne prêtons pas toujours l’attention qu’ils méritent. Avec l’explosion des écrans, l’allongement de l’espérance de vie et l’évolution de nos modes de vie, la santé visuelle est devenue un enjeu majeur. Beaucoup se demandent alors : faut-il consulter un ophtalmologiste seulement en cas de problème, ou à intervalles réguliers, même en l’absence de symptômes ? À quel âge une consultation devient-elle indispensable ?

L’ophtalmologie est une spécialité médicale qui permet de dépister, de corriger et de traiter de nombreuses affections visuelles, souvent silencieuses à leurs débuts mais potentiellement graves. Dans cet article, nous allons voir pourquoi, dès le plus jeune âge, un suivi adapté est crucial, et quelles sont les étapes clés de la vie où un rendez-vous chez l’ophtalmologiste s’impose.

Toutes les informations données dans cet article le sont à titre indicatif et n’engagent pas la responsabilité de l’éditeur de ce site. Pour toute question ou application de ces conseils, consultez votre médecin.

Pourquoi consulter un ophtalmologiste ?

Un ophtalmologiste est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies de l’œil et de la vision. La consultation permet alors, de corriger la vue grâce à la prescription de lunettes ou de lentilles, mais également de dépister des pathologies oculaires comme le glaucome, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), ou encore la cataracte.

Il s’agit aussi, bien sûr, de prévenir les complications liées au diabète ou à l’hypertension, qui peuvent endommager la rétine, ainsi que de suivre l’évolution de la vision et d’adapter la correction visuelle au fil des années.

La vision étant un sens central pour la qualité de vie, il est essentiel de ne pas attendre les premiers troubles pour consulter.

La santé des yeux chez l’enfant

Contrairement à ce que l’on croit parfois, les troubles visuels peuvent apparaître très tôt. Un suivi précoce apparait donc recommandé.

Dès la naissance

À la maternité, un premier examen visuel est réalisé pour vérifier l’absence d’anomalies majeures (malformations, cataracte congénitale). Ce n’est pas encore une consultation chez l’ophtalmologiste, mais une première évaluation essentielle.

Vers 9 mois, puis 2 ans, des contrôles sont parfois recommandés par le pédiatre pour vérifier le développement de la vision binoculaire et dépister un éventuel strabisme.

Avant l’entrée à l’école (3-4 ans)

Un examen plus approfondi chez l’ophtalmologiste ou l’orthoptiste est conseillé pour dépister une amblyopie (souvent appelée « œil paresseux »), une myopie précoce ou un astigmatisme.

Il convient ici de garder à l’esprit que, plus un trouble est détecté tôt, plus il est facile à corriger et à compenser.

Entre 6 et 10 ans

L’enfant entre dans les apprentissages scolaires, qui demandent une vision nette de près et de loin. Un défaut visuel non corrigé peut provoquer des difficultés de lecture, de concentration, voire un retard scolaire.

Il est donc recommandé de faire contrôler la vue régulièrement, surtout si des symptômes apparaissent (maux de tête, clignements fréquents, tendance à se rapprocher des cahiers ou des écrans).

L’adolescence et la jeunesse adulte

L’adolescence est marquée par une exposition massive aux écrans (ordinateur, smartphone, console). Cela favorise la fatigue oculaire, la sécheresse et, parfois, l’aggravation d’une myopie.

Dès lors, et même sans symptôme, un contrôle tous les 2 à 3 ans est conseillé. En cas de myopie, la fréquence doit être annuelle, car la correction peut évoluer rapidement à cet âge.

En outre, apprendre à faire des pauses visuelles (règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, regarder un objet à 20 pieds, soit 6 mètres, pendant 20 secondes) et pratiquer des activités en extérieur limitent certains risques de progression de la myopie.

L’âge adulte (20-40 ans)

À ce stade, la vue est généralement stable, mais certains facteurs peuvent motiver une consultation :

  • Prescription ou renouvellement de lunettes ou lentilles ;
  • Travail prolongé sur écran avec inconfort visuel ;
  • Antécédents familiaux de glaucome, DMLA ou autres maladies oculaires ;
  • Suivi en cas de pathologie chronique (diabète, hypertension, maladies auto-immunes).

D’une manière générale, retenez qu’en l’absence de problème particulier, une consultation tous les 5 ans est suffisante.

Après 40 ans : l’âge de la vigilance accrue

À partir de 40 ans, plusieurs changements physiologiques apparaissent, à commencer par la presbytie, autrement dit la difficulté à voir de près, nécessitant le port de lunettes adaptées. Il faut aussi surveiller le glaucome, cette maladie silencieuse liée à une pression intraoculaire trop élevée, qui peut entraîner une perte irréversible de la vision périphérique. Quant au risque de rétinopathie, il concerne notamment les personnes diabétiques.

Quoi qu’il en soit, une bonne pratique consiste à consulter tous les 2 à 3 ans à partir de 40 ans, même sans gêne particulière, afin de dépister ces affections le plus tôt possible.

Après 60 ans : un suivi rapproché

Avec l’avancée en âge, certaines pathologies deviennent fréquentes, dont la cataracte (opacification du cristallin, entraînant une vision floue, qui touche une grande partie des plus de 65 ans, mais peut être opérée avec succès), et la DMLA, celle-ci se révélant être la cause principale de perte de vision centrale après 60 ans. N’oublions pas non plus le glaucome, précédemment évoqué, et dont le risque augmente avec l’âge.

Compte-tenu de l’ensemble de ces risques, une consultation annuelle s’av-re fortement recommandée, même en l’absence de symptômes.

Les signaux d’alerte à ne pas ignorer

Indépendamment de l’âge, certains symptômes doivent motiver une consultation rapide :

  • Baisse brutale de la vision, sans surprise, mais pas uniquement ;
  • Vision déformée ou apparition de lignes ondulées ;
  • Douleurs oculaires intenses ;
  • Sensation de corps flottants ou éclairs lumineux ;
  • Rougeur persistante ou gêne importante à la lumière.

Ces signes peuvent révéler une urgence ophtalmologique nécessitant une prise en charge immédiate.

En conclusion

La santé visuelle doit être surveillée tout au long de la vie. De la petite enfance à la vieillesse, chaque période comporte ses enjeux spécifiques et nécessite une vigilance adaptée.

In fine, consulter un ophtalmologiste n’est pas seulement utile quand on a du mal à lire ou qu’on voit flou. C’est un geste de prévention, qui permet d’assurer une bonne qualité de vie et de préserver le plaisir de voir clairement le monde, à chaque étape de l’existence.

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