Pourquoi ai-je tout le temps mal à la gorge ?

Avoir mal à la gorge parce qu’on est enrhumé ou grippé, c’est tout à fait normal. Au bout de quelques jours de traitement, l’inflammation s’estompe et la douleur n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais des maux de gorge qui s’installent ou ressurgissent régulièrement, en l’absence de tout autre symptôme et alors que la belle saison est de retour, c’est beaucoup plus inquiétant. Pourquoi ai-je tout le temps mal à la gorge et que faire pour me débarrasser de ce trouble récurrent ? Est-ce grave, docteur ? Nous vous disons tout !

Toutes les informations données dans cet article le sont à titre indicatif et n’engagent pas la responsabilité de l’éditeur de ce site. Pour toute question ou application de ces conseils, consultez votre médecin.

Un virus ou une bactérie à l’origine du mal de gorge

Dans la plupart des cas, les maux de gorge sont causés par un virus ou une bactérie. Associés à d’autres manifestations cliniques, comme de la toux, un écoulement nasal et de la fièvre, ils apparaissent dans le cadre d’une angine, d’une rhinopharyngite ou d’une grippe. Ces maladies, typiques de la saison hivernale, se soignent facilement et rapidement à l’aide d’anti-inflammatoires, de paracétamol ou d’antibiotiques lorsque la cause est bactérienne.

Pourquoi alors la gorge continue-t-elle à me faire mal, bien après la disparition des autres symptômes et l’éradication du virus ? Ou alors, pourquoi est-ce que je recommence à avoir mal à la gorge, quelques jours à peine après avoir été officiellement guéri de mon rhume ou de mon angine ? À cela, trois réponses possibles :

  • la pathologie responsable du mal de gorge a été mal soignée et, faute d’un traitement adéquat – par exemple, une cure antibiotique arrêtée trop tôt – redémarre en flèche. Cette explication est d’autant plus plausible qu’après un virus, nos défenses immunitaires sont souvent en berne, et ne sont pas prêtes à faire barrière alors que le microbe flambe à nouveau.
  • L’angine ou la grippe dont vous venez d’être affecté a fragilisé votre gorge, qui reste inflammatoire au-delà de la fin de la maladie. Cette fragilité dépend d’autres facteurs, que nous allons examiner ci-dessous.
  • Les maux de gorge dont vous avez souffert n’étaient pas liés au virus : celui-ci n’a fait que les exacerber. Il s’agit donc de découvrir leur origine, avec l’aide d’un médecin et par le biais de différents examens.

Une infection virale chronique révélée par les maux de gorge

Commençons par notre hypothèse numéro 3 : si vous avez eu mal à la gorge récemment, sans parvenir à guérir complètement bien que votre rhinopharyngite soit terminée depuis plusieurs semaines à présent, c’est sans doute que l’inflammation dépend d’un autre facteur – ou plutôt, d’une autre infection, sous-jacente celle-là, mais beaucoup plus tenace qu’un simple rhume. Il peut s’agir :

  • d’une mononucléose. Si une fatigue physique intense, qui n’a rien à voir avec le surmenage ni le manque de sommeil, s’ajoute à vos maux de gorge, c’est une piste à creuser, à travers une simple prise de sang.
  • D’une primo-infection herpétique, c’est-à-dire de l’introduction du virus de l’herpès dans votre corps, bien avant l’éclosion dudit « bouton de fièvre ». En fonction des personnes, cette primo-infection va passer inaperçue ou provoquer une fièvre latente, des maux de gorge, des aphtes.

Des maux de gorge secondaires à d’autres affections

Continuons avec notre hypothèse numéro 3 : un mal de gorge récurrent est parfois le signe d’une maladie plus ou moins grave, non infectieuse ni virale, comme :

  • une allergie chronique. Si vous souffrez de rhume des foins au printemps, vous avez certainement la gorge irritée en permanence. Un mal de gorge associé à un écoulement nasal clair, des éternuements, des yeux qui piquent ou des éruptions cutanées peut être également le signe d’une autre allergie : aux moisissures, aux poils d’animaux… n’hésitez pas à consulter un spécialiste en cas de doute.
  • Un dérèglement de la thyroïde provoquant le grossissement de la glande : située dans la gorge, celle-ci en vient à créer une gêne permanente qui doit, elle aussi, vous amener à consulter.
  • Beaucoup plus rarement, des maux de gorge persistants sont le signe d’un cancer des voies aérodigestives, souvent lié à une consommation excessive d’alcool ou à un tabagisme marqué. En cas de suspicion, votre généraliste vous prescrira des examens de dépistage.

Hygiène de vie et maux de gorge

Enfin, si vous souffrez souvent de maux de gorge d’origine inexpliquée, et dont aucun traitement ne semble venir à bout, la cause est sans doute à rechercher dans vos habitudes de vie. En effet, votre mal de gorge peut dépendre :

  • d’une exposition quotidienne à une atmosphère polluée (c’est le cas dans de nombreuses agglomérations et, si par ailleurs vous avez un terrain allergique ou asthmatique, votre gorge sera l’une des premières à s’en ressentir) ;
  • le contact fréquent avec des substances chimiques irritantes, sur votre lieu de travail par exemple, avec des protections insuffisantes ;
  • des ronflements ou une apnée du sommeil, qui vous poussent à dormir la bouche ouverte et donc à aspirer poussières et microéléments présents dans l’air (qui ordinairement sont filtrés par les poils de vos narines) : rien d’étonnant à ce que vous ayez la gorge irritée en permanence ;
  • du tabagisme, qui à long terme fragilise les muqueuses et est responsable soit d’infections à répétitions, soit d’une infla

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