Piqûres de moustiques : quels risques et comment les éviter ?

Même si les piqûres de moustiques sont bénignes la plupart du temps, ces minuscules insectes suceurs de sang peuvent néanmoins transmettre certaines maladies. À ce risque s’ajoute celui d’une réaction allergique de la personne qui a été piquée. Or dès la fin du printemps, les moustiques sont partout… Dans quels cas constituent-ils un danger ? Et comment se protéger contre leurs piqûres ?

Pourquoi et comment les moustiques nous piquent-ils ?

Contrairement à une idée communément répandue, les moustiques ne se nourrissent pas de sang. Seules les femelles le ponctionnent, à l’intention de leurs larves. C’est pourquoi tous les moustiques ne piquent pas et c’est aussi pourquoi l’été, qui est la saison où les œufs de moustiques éclosent, est principalement la saison des piqûres en Europe. Vous ne risquez pas de vous faire piquer par un moustique en plein hiver, alors que la ponte n’a pas encore eu lieu !

Théoriquement, une seule piqûre est suffisante pour que la femelle moustique fasse le plein de sang, mais si elle est dérangée pendant la ponction, elle va devoir s’y reprendre à plusieurs reprises. C’est ce qui explique qu’un seul moustique puisse être à l’origine de plusieurs piqûres.

En ce qui nous concerne, peu importe la quantité de sang prélevée : chaque piqûre se conclut par une inflammation de la peau. Celle-ci n’est pas due à l’insertion de la trompe dans le vaisseau sanguin, mais à l’injection d’une substance anticoagulante qui garantit au moustique la réussite de l’entreprise. Grâce à sa salive, pas de danger que des caillots bouchent sa trompe ! Quant à nous, nous en sommes quittes pour nous gratter pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours…

Quelles sont les différentes typologies de moustiques ?

Pour connaître les dangers présentés par les moustiques, il faut distinguer entre 3 grandes familles. Chacune d’elles représente un risque spécifique pour la santé.

  • Les Aedes, qui incluent les moustiques tigres et les aegypti. Les premiers sont indentifiables grâce à leurs rayures blanches et noires. Les seconds arborent un motif de lyre sur la poitrine. Tous deux sont présents en France et dans les DOM-TOM et véhiculent la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune et le virus Zika.
  • Les Culex, qui sont les plus communément répandus en Europe et, dans des cas très rares, peuvent transmettre la fièvre du Nil ou encore l’encéphalite japonaise. La plupart du temps, cependant, tout au plus leurs piqûres peuvent-elles provoquer des réactions allergiques.
  • Les anophèles, à qui l’on doit la transmission du paludisme, et qui sont présents sur tous les continents.

Dengue, fièvre jaune, paludisme… pourquoi les moustiques sont-ils dangereux ?

La possibilité d’être infecté par un virus suite à une piqûre de moustique dépend de plusieurs facteurs. D’abord, vous devez vous faire piquer par un moustique vecteur d’infections. Ensuite, ce moustique doit avoir lui-même été infecté pour pouvoir vous contaminer. Enfin, le risque viral concerne particulièrement – mais pas uniquement – certaines zones de la planète à climat tropical ou humide.

Vous avez de la fièvre, des courbatures, des douleurs articulaires après avoir été piqué par un moustique ? Il peut s’agir :

  • De la dengue. La maladie se déclare entre 4 et 10 jours après l’inoculation, par une température corporelle élevée accompagnée de maux de tête, de vomissements, de douleurs au niveau des yeux. Les formes graves se caractérisent par des hémorragies au niveau de l’appareil digestif et des gencives.
  • Du chikungunya. Les symptômes se manifestent jusqu’à 12 jours après la piqûre et consistent dans de la fièvre et des douleurs articulaires qui contraignent le patient à se voûter. Des éruptions cutanées peuvent avoir lieu.
  • Du virus Zika, principalement un syndrome grippal qui s’accompagne de conjonctivite et d’œdème des extrémités. Attention, des complications ou des malformations fœtales sont à redouter pour les femmes enceintes.
  • De la fièvre jaune, qui circule sur les continents africain et asiatique. Il en existe une forme bénigne de courte durée, avec fièvre, nausée, douleurs abdominales, et une variante sévère, provoquant un ictère, des saignements des muqueuses et des lésions rénales.
  • De la fièvre du Nil, un virus d’origine aviaire responsable de troubles neurologiques, qui se manifestent par une raideur de la nuque, des céphalées, une forte fièvre.
  • De l’encéphalite japonaise, la plupart du temps bénigne mais pouvant, dans les cas les plus graves, provoquer des convulsions ou paralysies fatales.
  • Du paludisme, qui se traduit par de la fièvre, des diarrhées, des vomissements.

Maladies infectieuses transmises par les moustiques : comment s’en protéger ?

Pour la plupart des maladies infectieuses énumérées ci-dessus, le meilleur traitement demeure la prévention. C’est-à-dire :

  • les vaccins, lorsque disponibles. C’est le cas pour la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise et le paludisme. Il est fortement recommandé – voire obligatoire – pour les voyageurs se rendant dans les pays à haut risque endémique, de se faire vacciner.
  • Les mesures d’assainissement à la maison, qui consistent à éliminer toute présence d’eau stagnante dès le retour des beaux jours : arrosoirs pleins d’eau de pluie, piscines gonflables non vidées, etc., mais aussi à protéger les fenêtres avec des moustiquaires.
  • Des mesures de précaution, comme le port d’un bracelet anti-moustiques pour les jeunes enfants, l’utilisation de prises diffusant un répulsif (préférez les produits bio ou à base d’huiles essentielles), les bougies à la citronelle…
  • Le port de vêtements de couleur claire, moins attractive pour les moustiques qui paraissent attirés par le rouge et le bleu, éventuellement un spray répulsif sur la peau si vous vous rendez dans une zone infestée de moustiques.

En cas de piqûre, évitez de vous gratter afin que le bouton ne se surinfecte pas. Appliquez une crème à la cortisone ou anti-histaminique en cas de besoin.

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