Les bienfaits de la lumière en hiver
En plein hiver, la population française ne bénéficie que de 8 petites heures de soleil dans la journée contre 16 heures d’ensoleillement journalier au moment du solstice d’été. L’organisme subit ainsi d’amples variations d’exposition au soleil puisqu’en quelques mois seulement, le corps se retrouve deux fois moins exposé aux rayonnements lumineux. Alors quels sont les effets de ce phénomène sur le corps et comment pallier au manque de luminosité en hiver ?
Le manque de luminosité en hiver : un problème récurrent
Chaque année c’est la même rengaine : manque d’entrain, fatigue et irritabilité affectent une partie de la population. La déprime hivernale toucherait 15% de la population française. Entre 1% et 5% du pays seraient même en proie à la dépression saisonnière, véritable fléau dû au manque de luminosité. Dans certains pays du Nord de l’Europe, ces chiffres sont bien plus importants et poussent les autorités à s’interroger sur les solutions à adopter pour rendre la saison hivernale plus confortable. A l’origine de ce coup de mou commun : un temps d’exposition lumineux largement diminué en hiver et un système hormonal perturbé par la nuit omniprésente.
Les effets du manque de luminosité en hiver
Les effets psychiques liés au manque d’exposition lumineuse
La faible durée d’ensoleillement fait décroître la production de mélatonine, une hormone du corps humain dépendante des rayonnements lumineux. C’est cette hormone qui favorise un sommeil équilibré et qui participe à une humeur stable et joyeuse. La baisse de production de mélatonine par le corps en hiver peut donc entraîner des troubles du sommeil ainsi que des phases de déprime voire de dépression pour les cas les plus graves. L’humeur des personnes très sensibles aux changements d’intensité lumineuse peut devenir instable au cours de l’hiver.
Fatigue et luminosité en hiver
La fatigue est inhérente au manque de luminosité. La mélatonine est l’hormone du sommeil par excellence. C’est elle qui régule la sensation de fatigue ainsi que les heures d’endormissement. La mélatonine est généralement produite dès le début de la nuit, deux heures avant que les sensations de fatigue ne se fassent sentir. Les soirées semblent donc plus fatigantes en hiver pour un grand nombre de personnes qui vont commencer à sécréter de la mélatonine à partir de 16h contre 21h en été.
Des vitamines et des hormones en berne
Outre la mélatonine, la production de nombreuses hormones et vitamines est mise à mal en hiver. Des vitamines telles que la vitamine D, dépendante des rayonnements lumineux pour assurer sa synthèse, vont voir leur concentration sanguine radicalement diminuer. La vitamine D assure la protection des os mais également une bonne immunité. Une carence en vitamine D va donc fatalement se répercuter sur la capacité du corps à se défendre. De même, des hormones telles que les endorphines et la sérotonine, indispensables à l’équilibre de l’humeur, seront impactées par ce phénomène.
Retrouver tous les bienfaits de la lumière en hiver
Une exposition régulière à la lumière du jour
On a tendance à penser que l’exposition aux rayons lumineux ne peut se faire que les jours de beau temps. Et pourtant, il a été démontré que les rayons du soleil passent à travers les nuages, et que même par mauvais temps, il est indispensable de sortir pour assurer une dose d’exposition quotidienne de deux heures par jour. Il ne faut donc pas hésiter à se balader bien couvert même en hiver.
La luminothérapie pour prévenir la déprime hivernale
La luminothérapie, tout droit venue des pays scandinaves, est de plus en plus réputée pour ses bienfaits sur les personnes sensibles à la baisse de luminosité en hiver. Il s’agit de lampes qui vont émettre des rayonnements proches de ceux du soleil et qui auront donc une action palliative jusqu’à ce que les journées d’ensoleillement se fassent plus longues. De nombreuses études ont prouvé leur action bénéfique, notamment sur les troubles de l’humeur et les dépressions saisonnières dont les symptômes sont grandement diminués par ce type de traitement. Une exposition de deux heures par jour à une lampe de luminothérapie est recommandée. Certaines enseignes développent même des ampoules à mettre directement dans les appartements afin de reproduire une luminosité optimale.
Médicaments et supplémentation pour apaiser le manque de luminosité
Les médecins sont nombreux à prescrire des doses de vitamine D en hiver, notamment aux femmes et aux enfants qui sont plus susceptibles de développer des carences au cours de l’hiver. Pour les troubles de l’humeur, dans les cas extrêmes de dépressions saisonnières, le recours aux antidépresseurs après diverses consultations médicales peut s’avérer nécessaire. Les antidépresseurs auront alors pour fonction de venir pallier la baisse de production de sérotonine. Des plantes plus douces telles que le millepertuis s’avèrent être une bonne alternative pour booster la production d’hormones participant au bien-être sans passer par la case médicament. Se supplémenter et adapter son alimentation semblent être des attitudes très efficaces pour réduire les petits maux de l’hiver et les déprimes passagères.