Le don de sang

Toutes les personnes âgées de 18 à 70 ans, pesant plus de 50 kilos, n’ayant contracté aucune maladie grave ni subi de greffe et n’étant pas porteuses d’infections potentiellement contagieuses sont considérées comme aptes à donner leur sang. Une grande partie de la population est ainsi concernée mais les stocks de l’Etablissement Français du Sang peinent à être renouvelés régulièrement. Focus sur un acte devenu anodin mais encore boudé par la majorité des français.

Tout savoir sur le don de sang

Que donne-t-on réellement lorsque l’on donne son sang ?

Le don de sang consiste comme son nom l’indique à prélever du sang chez un sujet en bonne santé afin de le transfuser chez des personnes dont le risque vital est engagé.

On distingue trois types de don de sang :

  • Le don de sang total : aucun filtre n’est effectué lors du prélèvement. Le sang ainsi récolté contient donc non seulement du plasma mais aussi des globules rouges et des plaquettes;
  • Le don de plasma : lors du prélèvement, un tri va être effectué par une machine. Le plasma, partie liquide du sang qui contient notamment les facteurs de coagulation, sera mis de côté tandis que les globules rouges seront réinjectés au donneur;
  • Les plaquettes : ici aussi le tri est fait par une machine qui ne prélèvera que les plaquettes du donneur, facteurs indispensables à la coagulation.

Le donneur est libre de choisir ce qu’il souhaite donner. Les dons de plasma et de plaquettes sont légèrement moins fatigants pour le donneur et peuvent être réitérés plus de fois dans l’année qu’un don de sang total.

Qui peut donner à qui ?

Comme n’importe quel organe qui doit être transfusé, il faut s’assurer d’une compatibilité entre le donneur et le receveur afin d’éviter tout risque de rejet lors de la transfusion. Cette compatibilité s’évalue grâce aux différents groupes sanguins ABO ainsi qu’au rhésus (+ et -) qui leur sont assignés. Par principe, un receveur ne peut accepter du sang que d’un donneur dont le groupe sanguin est identique au sien. Toutefois, le groupe 0- est appelé donneur universel. En effet, l’absence d’antigène sur sa membrane lui permet d’être accepté en greffe par tous les autres groupes sanguins. Ainsi, une personne du groupe A+ pourra recevoir une pochette de sang A+ ou une pochette de sang 0-. Bien que donneuses universelles, les personnes du groupe O- ne peuvent recevoir du sang que de leur propre groupe à la différence du groupe AB+. En effet, ces derniers ont l’immense privilège de pouvoir accepter en transfusion tous les autres groupes sanguins.

Comment se déroule un don de sang ?

Un don de sang se déroule en trois étapes :

  • L’entretien avec un médecin : préalablement à cet entretien, le donneur devra remplir un questionnaire afin de s’assurer de sa bonne santé et de l’absence de maladie potentiellement transmissible par le sang. Le médecin viendra ensuite vérifier la véracité des propos du donneur et évaluera si rien ne s’oppose au don qu’il souhaite effectuer;
  • Le don : la collecte du sang n’est pas très longue, une vingtaine de minutes suffisent pour remplir une poche de 0,5 litre de sang. Les dons de plasma et de plaquettes peuvent toutefois être un peu plus longs puisque la machine qui traite le sang nécessite plus de temps avant la réinjection des éléments sanguins non prélevés;
  • La collation: toutes les structures collectrices de sang s’assurent que les donneurs aient mangé avant de repartir. Cette collation est bien évidemment gratuite.

Le don de sang : une préoccupation de tous les instants

Dans quels cas a-t-on recours à une transfusion ?

Nombreuses sont les situations qui peuvent nécessiter le recours à une transfusion sanguine. Il y a d’abord les maladies telles que l’hémophilie ou les leucémies qui amènent fatalement à une diminution du volume de sang du patient. Une transfusion peut également être nécessaire lors d’une opération chirurgicale ou suite à un accouchement. Les accidents restent toutefois les situations les plus à risque de transfusion. Suite à un accident de la route ou à des brûlures de forte intensité, la transfusion sanguine devient souvent une urgence vitale.

Des demandes de sang variables

Un certain pourcentage de transfusions sont donc prévisibles, notamment dans le cas de maladies chroniques, tandis que d’autres sont soudaines et nécessitent que les stocks de sang soient suffisants. Des périodes plus à risque que d’autres se dessinent alors. Les soirées de fêtes en hiver ainsi que les grandes vacances d’été sont les plus susceptibles d’amener leur lot d’accidents et avec eux une demande croissante en transfusion. Il est donc impossible de prévoir à l’avance de quelle façon évoluera le stock de sang mais les autorités sont habituées à devoir faire face à des demandes particulièrement intenses à certains moments de l’année.

De multiples incitations au don de sang

Pour éviter la pénurie et s’assurer que les accidentés ne viennent pas à entamer les stocks pour les malades chroniques, les pouvoirs publics se font particulièrement insistants sur le don de sang. De nombreuses campagnes de sensibilisation sont menées auprès du grand public car chacun peut être amené, un jour ou l’autre, à devoir être transfusé pour assurer sa survie. Il est toutefois bien difficile d’amener la population à venir en centre de collecte et de leur faire surpasser la crainte que représente un don de sang. C’est pourquoi, l’Etablissement Français du Sang tente de dédramatiser ce don en incitant par exemple les entreprises à promouvoir des journées de collecte sur le lieu de travail ou en plaçant des points de prélèvement sur les plages l’été. Le don de sang est en effet l’affaire de tous puisque nous sommes tous potentiellement concernés.

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