Le dépistage de l’hépatite C

Le dépistage de l’hépatite C

L’hépatite C, virus attaquant le foie du patient, est encore aujourd’hui une maladie qui fait de nombreux dégâts. 230 000 personnes en France en seraient atteintes mais on estime qu’elles seraient en réalité deux fois plus nombreuses. En effet, l’hépatite C est parfois asymptomatique ce qui complique fortement son diagnostic et la limitation de sa propagation. Voici un rappel concernant l’hépatite C et ses méthodes diagnostiques.

L’hépatite C : qu’est-ce que c’est ?

Symptôme de l’hépatite C

L’hépatite C a un temps d’incubation relativement long puisqu’il est compris entre 2 et 12 semaines selon les patients. Ces derniers peuvent être asymptomatiques ou avoir quelques symptômes minimes qui ne les alertent pas (fatigue, douleurs musculaires…). D’autres en revanche auront des symptômes beaucoup plus marqués tels qu’une douleur au foie, des douleurs musculaires et articulaires, une grande fatigue et un jaunissement de la peau. Les manifestations de la maladie peuvent donc grandement varier d’un individu à l’autre ce qui empêche parfois de poser le bon diagnostic.

Evolution de l’hépatite C

Dans le cas d’une contamination par l’hépatite C, on observe deux grands types d’évolution :

  • Une guérison complète avec peu ou pas de séquelles dans 30% des cas;
  • Un passage à la chronicité dans 70% des cas avec un fort risque de séquelles.

L’hépatite C chronique est fortement redoutée puisqu’elle peut entraîner de nombreuses complications et peut prédestinée à un éventuel cancer du foie ou des cirrhoses. Plus l’hépatite C chronique est prise en charge rapidement, moins ses conséquences seront pesantes pour le patient.

Transmission de l’hépatite C

Contrairement à l’idée reçue, l’hépatite C n’est pas une maladie sexuellement transmissible à proprement parlé comme peut l’être l’hépatite B. En effet, le mode de transmission de l’hépatite C est exclusivement sanguin. Ainsi, tout contact de son sang avec celui d’une personne infectée engendre la contamination. Bien évidemment, cette contamination peut avoir lieu lors des rapports sexuels mais faut-il qu’il y ait un échange de sang. Le contact de simples sécrétions sexuelles n’engendre pas la transmission de la maladie. Toutefois, en cas de doute, il convient de se protéger à l’aide de préservatifs car des micro-lésions peuvent exister au niveau des organes génitaux.

Le diagnostic de l’hépatite C

La sérologie en première intention

Le diagnostic de l’hépatite C repose avant tout sur une prise de sang qui va permettre de mesurer les anticorps anti-VHC. Ces derniers sont spécifiques de l’hépatite C. Leur présence dans le sang du patient indique donc une contamination par la maladie. Dans 95% des cas, la sérologie ne deviendra positive qu’au bout d’un mois après la contamination. En cas de doute persistant malgré une sérologie négative il faudra attendre trois mois pour être sûr du diagnostic ou de l’exclusion d’une hépatite C.

La prise de sang ou un test spécifique avec une goutte de sang peuvent être faits gratuitement dans des structures spécialisées ou être réalisés en laboratoire avec ou sans ordonnance.

Les examens complémentaires en cas de contamination

En cas de sérologie positive, une deuxième prise de sang sera effectuée pour évaluer le passage à la chronicité ou non de l’hépatite C. Cette deuxième sérologie a pour but de détecter l’ARN de l’hépatite C dans le sang du patient. En cas d’infection récente, les deux prises de sang seront positives. Si le taux d’ARN chute en même temps que le taux d’anticorps, la guérison spontanée du patient est en bonne voie. Au contraire, lorsque le taux d’ARN reste constant tandis que le taux d’anticorps chute, le passage à la chronicité est avéré.

Lorsque la chronicité de l’hépatite est établie, d’autres examens tels que des endoscopies, des ultrasons ou d’autres prises de sang seront effectués pour évaluer les atteintes au niveau du foie du patient.

La prise en charge de l’hépatite C

Le traitement de l’hépatite C

Une contamination récente ne donne pas forcément lieu a un quelconque traitement. En effet, certaines hépatites guérissent spontanément et les médecins préfèrent dans un premier temps ne pas intervenir. Toutefois, lorsque la chronicité de l’hépatite est avéré, un traitement antiviral doit être donné au patient afin de limiter la propagation de la maladie au niveau du foie et de diminuer les risques d’atteintes graves. Une fois sous traitement, la charge virale disparaîtra mais le patient ne sera jamais considéré comme totalement guéri de la maladie.

Hygiène de vie et mesure protectrices

L’hygiène de vie est primordiale lorsqu’un patient est atteint d’hépatite C. En effet, même lors d’un passage à la chronicité, la maladie peut rester relativement silencieuse une bonne dizaine d’années. Il est alors primordial de ne pas abîmer son foie afin de ne pas réactiver la maladie. L’alcool et une alimentation déséquilibrée sont à proscrire de la vie du patient. Le foie doit avant tout être protégé au maximum et l’hygiène de vie du patient doit être impeccable.

Suivi du patient

Un patient atteint d’une hépatite C chronique devra être suivi très régulièrement même s’il ne présente aucun symptôme. Cette absence de symptômes est d’ailleurs parfois problématique puisqu’elle fait oublier au patient qu’il est malade et qu’il doit se plier à certaines mesures de suivi.

Pour les patients dont les symptômes sont beaucoup plus invalidants, une attestation d’affection longue durée peut être établie par le médecin. En cas de contamination sur son lieu de travail, l’hépatite C devra être considérée comme maladie professionnelle.

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