Hypertension artérielle : causes et remèdes
On parle d’hypertension artérielle, ou HTA, quand la pression du sang circulant dans les artères est trop élevée. Souvent silencieuse, cette maladie chronique gagne pourtant à être détectée au plus vite, car elle représente un risque important d’accidents cardiovasculaires. Découvrons ensemble quels sont les facteurs favorisant l’apparition d’hypertension artérielle et comment celle-ci se manifeste.
Les informations données ci-dessous sont transmises à titre indicatif. En cas de doute, contactez un médecin.
Quelles sont les causes de l’hypertension artérielle ?
L’origine de l’HTA peut s’expliquer par :
- la génétique. Si l’un de vos parents souffre ou a souffert d’hypertension artérielle au cours de sa vie, il est possible – mais pas évident – que vous en soyez affecté à votre tour. Idem si vous êtes d’origine antillaise ou sud-asiatique, ces ethnies étant génétiquement plus exposées au risque de HTA.
- L’âge. Quels que soient vos antécédents familiaux et ethniques, vos artères deviennent plus rigides au fur et à mesure qu’elles vieillissent. À partir de la soixantaine, le risque de développer une hypertension artérielle est de 40%.
- Le sexe. Les hommes sont davantage exposés au risque de HTA que les femmes : 25% d’entre eux sont concernés, contre 18% de la population féminine.
- Les mauvaises habitudes alimentaires. En particulier, une consommation excessive d’alcool et une alimentation trop riche en sodium ou en graisses, associées ou non à un surpoids.
- Une vie trop sédentaire et/ou stressante.
- Le tabac. Lorsque vous fumez une cigarette, la pression artérielle s’élève, les battements du cœur s’accélèrent. Fumer accélère le vieillissement des artères et fatigue le cœur, augmentant le risque de HTA.
- Une maladie rénale ou impliquant la prise de médicaments tels des corticoïdes, des anti-inflammatoires, des œstrogènes…
- Une grossesse. Dans ce cas, l’HTA est passagère mais expose à des complications graves, comme l’éclampsie.
- La ménopause, lorsque la diminution d’œstrogènes provoque un épaississement de la paroi des artères.
Parfois, l’hypertension artérielle n’a pas de causes bien définies : ni terrain héréditaire, ni mauvaise hygiène de vie, ni maladie préexistante. On parle alors d’HTA essentielle.
Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?
Pour savoir si vous avez de l’hypertension artérielle, il suffit de consulter un médecin. Quel que soit le motif de votre visite, celui-ci vous prendra systématiquement votre tension. En effet, la plupart du temps, les symptômes de l’HTA sont inexistants, ou tellement anodins qu’ils passent inaperçus. Il peut s’agir de :
- migraines, maux de tête fréquents et inhabituels ;
- vertiges pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance ;
- saignements de nez ;
- nausées.
Attention : la tension artérielle varie constamment, selon que vous êtes calme, anxieux, assis, en mouvement… Une tension artérielle élevée lors d’un examen médical peut être simplement un signe de stress passager et ne signifie pas que vous souffrez d’hypertension. Pour établir un diagnostic de HTA, il est nécessaire de prendre votre tension plusieurs fois au cours de la journée.
Comment mesurer sa tension artérielle ?
Votre médecin suspecte une hypertension artérielle ? Il vous demandera peut-être de vous procurer un instrument afin de pouvoir prendre votre tension à domicile. La prise de tension peut être prise avec :
- un stéthoscope, à positionner dans le pli du coude, sous le brassard. Gonflez le brassard jusqu’à ce que vous entendiez un claquement, caractéristique de la pression systolique. Dégonflez et continuez à écouter. La pression diastolique est signalée par un silence succédant à un son sourd.
- Un tensiomètre brassard ou poignet, dont le résultat apparaît sur un lecteur électronique.
Petit lexique pour bien lire les résultats de la prise de tension :
- la tension systolique correspond à la force avec laquelle le cœur envoie le sang chargé d’oxygène dans l’organisme. La tension systolique moyenne se situe entre 10 et 14,5. C’est le premier chiffre qui résulte de la prise de tension.
- La tension diastolique correspond à la pression au moment où le cœur se relâche, avant de se remplir à nouveau de sang. Elle se situe entre 7 et 9.
Pour conclure : vous avez une tension normale si la vôtre se situe entre 10/7 et 14,5/9.
Comment soigner l’hypertension artérielle ?
Dès que le diagnostic est posé, l’hypertension artérielle doit être prise en charge par le biais d’un traitement adapté.
Le traitement hygiénodiététique de l’hypertension
Dans un premier temps, il importe de changer ses habitudes au quotidien. Les mesures hygiénodiététiques peuvent suffire à faire baisser la tension et réduire les risques d’accident cardio-vasculaire. Il s’agit principalement de :
- réduire les apports en sel, en graisses et en alcool lors des repas, c’est-à-dire de renoncer aux plats tout préparés, d’éviter de saler systématiquement le contenu de son assiette, de consommer de viandes rouges, sodas, chips, viennoiseries…
- Renoncer au tabac.
- Introduire une routine sportive dans son emploi du temps : l’idéal est de marcher au moins une demi-heure par jour.
Le traitement médicamenteux de l’hypertension
Au niveau médicamenteux, l’hypertension artérielle se traite par le biais d’hypertenseurs. On trouve notamment :
- des médicaments (inhibiteurs d’IEC et ARA2) pour réguler la pression des artères ;
- des diurétiques, qui aident les reins à éliminer les excédents de sel ;
- des bêta-bloquants, qui ralentissent le rythme cardiaque, diminuant ainsi la pression du sang dans les artères ;
- des inhibiteurs calciques, qui assouplissent la paroi artérielle.
Ces médicaments peuvent être prescrits séparément ou ensemble, selon le profil du malade.