Foulure, entorse, déchirure… tout savoir
Aïe, quelle douleur ! Vous vous êtes tordu le pied. Sans doute une petite foulure, vous dites-vous, ou une simple déchirure… espérant qu’il ne s’agit pas d’une entorse, laquelle, vous le savez, vous immobiliserait pendant quelque temps. Déchirure, foulure ou entorse : dans tous les cas, vos tissus ont subi une lésion. Les ligaments ou les muscles sont distendus, voire abîmés. Suivant la gravité de la blessure, une rééducation peut s’avérer nécessaire. Voilà tout ce que vous devez savoir sur les lésions des tissus mous.
Toutes les informations données dans cet article le sont à titre indicatif et n’engagent pas la responsabilité de l’éditeur de ce site. Pour toute question ou application de ces conseils, consultez votre médecin.
Ligaments, tendons, muscles…. Les tissus mous, qu’est-ce que c’est ?
Qu’on parle de foulure ou d’entorse, il s’agit généralement de la même chose : des fibres ayant subi une déchirure plus ou moins importante. Seuls les tissus mous, c’est-à-dire les ligaments, tendons et muscles, peuvent être concernés par une entorse ou une foulure. Lorsque l’os ou l’articulation sont touchés, on parle de fracture ou de luxation.
Au secours, je me suis tordu la cheville !
Cette expression, qu’on utilise lorsqu’on fait un faux pas et que le pied est brusquement orienté dans un sens qui ne lui est pas naturel, semble impliquer des lésions à l’articulation. Il n’en est rien. Lorsqu’une torsion brutale est imprimée au pied, vers l’intérieur ou vers l’extérieur, ce sont les ligaments qui font les frais de ce traumatisme. Ces derniers ont pour rôle de relier entre eux les différents os composant la cheville. Si le faux mouvement a déchiré l’un d’eux, il ne pourra plus remplir son office et les os de la cheville vont s’avérer mobiles au toucher : c’est l’entorse.
La plupart du temps, il suffit de mettre le pied au repos, en le soutenant éventuellement à l’aide d’une attelle ou d’une orthèse, pour permettre aux tissus déchirés de se réparer. Dans les cas les plus graves, une opération chirurgicale est nécessaire.
Gare au tendon d’Achille !
Plongé alors qu’il était bébé dans le fleuve Léthé, gage d’immortalité, par sa mère qui le tenait par la cheville, Achille était presque invincible au combat. Sauf au talon, naturellement, par lequel il avait été maintenu et qui par conséquent n’avait pas reçu la protection magique ! Chez nous aussi, pauvres humains, le tendon est une partie du corps extrêmement vulnérable. Bien sûr, sa rupture n’est pas mortelle, loin de là, mais elle est douloureuse et invalidante.
En effet, le rôle du tendon consiste à relier les muscles aux os. Si l’un d’eux se rompt ou se déchire, l’articulation ne peut plus se mouvoir correctement. En fonction de la gravité de la blessure (rupture totale ou partielle), un plâtre ou une attelle sont posés. Parfois, il faut intervenir chirurgicalement.
Une déchirure musculaire, c’est grave, docteur ?
Tous les sportifs le savent : une phase d’échauffement est indispensable avant toute activité afin de protéger les muscles contre d’éventuelles lésions. Elles sont au nombre de quatre :
- la contusion, due à un choc extérieur produit sur le muscle, qui fait saigner les fibres sous la peau : en résulte un hématome.
- L’élongation, lorsque le muscle est brutalement étiré, entraînant la brisure de certaines fibres.
- Le claquage, qui correspond à une déchirure plus étendue.
- La déchirure proprement dite, qui englobe la totalité du tissu musculaire et peut aller jusqu’à la rupture du tendon.
À ne pas confondre avec les crampes ou les courbatures, qui sont les simples conséquences d’un mouvement excessif et sont soulagées par l’hydratation et le repos.
Je me suis fait mal au pied, dois-je consulter un médecin ?
Si vous ressentez une douleur diffuse dans le mollet ou dans le pied suite à un traumatisme, ne vous faites pas d’illusions : une lésion a probablement été causée et elle ne guérira pas seule. Après vous avoir palpé, votre médecin va vous orienter vers des examens d’imagerie pour une identification précise de la blessure (du ligament, du tendon ou des muscles) et le traitement qui en découle. Découvrez les symptômes qui doivent vous inciter à consulter.
Les symptômes d’une entorse ou foulure
Toute entorse ou foulure se manifeste par de la douleur et, le plus souvent, le gonflement de la partie lésée. Essayez de palper votre cheville : si vous continuez à avoir mal, et qu’il vous est impossible de la bouger, filez à l’hôpital.
Une simple chute ou glissade sur le trottoir par exemple peut être la cause d’une foulure. La prise de certains médicaments, comme des corticoïdes, peuvent également vous rendre plus vulnérable aux déchirures ligamentaires.
Les symptômes d’une déchirure musculaire
Blessure typique des sportifs, la déchirure musculaire s’annonce par une douleur fulgurante au niveau du mollet, généralement en plein exercice. Elle s’accompagne parfois d’un bruit caractéristique, comme un claquement. Un hématome apparaît rapidement. Une déchirure de l’ensemble du tissu fibreux est aisément identifiable à la boule qui se forme à l’endroit blessé, correspondant au muscle qui se rétracte. Essayez doucement de poser le pied par terre : si vous n’y parvenez pas, le diagnostic de déchirure est quasi certain. Faites-vous conduire sans attendre à l’hôpital ou chez le médecin.
Pour éviter tout risque de claquage ou de déchirure des fibres musculaires, échauffez-vous correctement et effectuez des efforts progressifs lorsque vous faites du sport. Veillez à bien vous hydrater avant, pendant et après l’activité. Supplémentez-vous en magnésium et en potassium si vous transpirez beaucoup, afin de soutenir l’activité musculaire. En cas d’entraînement intensif, massez-vous après l’effort pour aider vos muscles à se détendre.
Les symptômes d’une rupture de tendon
Par sa manifestation, la rupture du tendon d’Achille, elle aussi fréquente chez les sportifs, peut être confondue avec une déchirure musculaire. En effet, comme cette dernière, elle provoque douleur et meurtrissure du mollet et produit parfois un son semblable à un craquement. Cependant, elle est précédée d’une douleur violente au niveau du tendon, un peu comme si on vous avait frappé.