Bien préparer les rentrées scolaires pour limiter le stress des enfants… et des parents !
Après les fêtes de fin d’année, et les traditionnels échanges de vœux au 31 décembre à minuit, il est déjà temps de penser à la reprise, en particulier pour les écoliers / étudiants. Or les rentrées scolaires – et pas uniquement LA rentrée, en septembre – sont souvent synonymes de stress pour les enfants comme pour leurs parents. Entre la gestion des fournitures, le retour aux routines « post-vacances », et l’anticipation des défis à venir, cette période peut rapidement devenir source de tension. Pourtant, avec une bonne préparation, il est parfaitement possible de transformer ces moments en opportunités pour renforcer les liens familiaux, et même pour instaurer une sérénité durable.
Mettez-vous un instant à la place des enfants pour comprendre leurs appréhensions
La « grande » rentrée, celle de septembre, marque évidemment des changements importants : nouvelle classe, nouveaux enseignants, voire nouvel établissement. Ces inconnues peuvent provoquer de l’anxiété, et plus encore chez les enfants sensibles ou timides. Bien sûr, pour les retours de vacances, cette « peur de l’inconnu » est nettement amoindrie, mais il ne faut pas négliger non plus la crainte du retour vers un rythme nettement moins « cocooning » … En outre, pour certains élèves, la rentrée est associée à des attentes élevées en termes de résultats scolaires ou de comportement – de la part de leurs entourages, certes, mais également de leurs camarades, professeurs, ou d’eux-mêmes, tout simplement. Quoi qu’il en soit, ce stress, s’il cohabite quotidiennement avec l’élève, se voit logiquement exacerbé après les vacances, pendant lesquelles le rythme est souvent plus détendu. Enfin, se faire de nouveaux amis, ou plus prosaïquement maintenir ses relations existantes, constitue parfois aussi une source d’inquiétude – là encore surtout pour les enfants les plus réservés, et/ou ceux ayant déjà vécu des conflits ou des difficultés d’intégration.
Focus sur le stress des parents, à la frontière entre les aspects organisationels et émotionnels
Pour les parents, chaque rentrée implique une organisation minutieuse : courses de fournitures, inscriptions aux activités périscolaires … et, bien entendu, gestion différente des horaires de travail. De surcroît, beaucoup de parents se sentent responsables de la réussite scolaire de leurs enfants. Cette pression interne, pour compréhensible qu’elle soit, peut néanmoins devenir accablante, surtout si l’enfant rencontre des difficultés. Et puis, le fait de voir son enfant grandir, affronter des défis, ou s’éloigner progressivement du cocon familial tend à réveiller des émotions fortes, comme la nostalgie ou l’inquiétude. Nous avons posé les bases du problème … à présent, il est temps de s’y attaquer !
Les stratégies pour que chaque rentrée rime avec sérénité
Notre premier conseil s’apparente à une lapalissade, mais il est encore (trop) souvent ignoré, en dépit de son évidence : préparer en amont pour réduire les tensions. Concrètement, il s’agit de :
- Anticiper les achats de fournitures : éviter les courses de dernière minute permet d’économiser du temps et de l’énergie. En outre, n’oubliez pas que les fournitures ne concernent pas uniquement la rentrée scolaire de septembre, mais, à plus petite échelle, toutes les reprises suivantes ;
- Établir un planning familial : noter les dates importantes (réunions de rentrée, échéances scolaires) et organiser les tâches avec anticipation ;
- Réviser doucement : quelques exercices ou lectures avant chaque rentrée permettent de réactiver les connaissances sans pression. Il y a les devoirs, bien sûr, mais au-delà de ça, l’idée directrice doit être que l’enfant ne perde pas contact avec ce qu’il a appris, sans toutefois lui donner l’impression de ne jamais avoir quitté l’école. Vous pouvez par exemple lui dire que les vacances sont faites pour souffler, pas pour oublier.
En second point, nous recommandons de créer des routines rassurantes, en réajustant les horaires progressivement. Dans le cas de la « grande rentrée », il convient par exemple de rétablir les heures de coucher et de réveil environ une semaine avant le retour en classe. Pour retours post-vacances, c’est à partir du vendredi précédant la reprise qu’il faudra « resserrer la vis ». Parallèlement, la mise en place de rituels quotidiens (tels que la lecture d’une histoire du soir pour les plus petits ou le partage du petit-déjeuner des plus grands) contribue vraiment à créer un sentiment de stabilité, très profitable à l’enfant. Notez bien que les routines en question peuvent également prendre la forme d’activités extra-scolaires motivantes. De fait, elles rythment les semaines d’école et maintiennent une certaine légèreté ; votre enfant n’est peut-être pas totalement ravi de retourner en classe, mais si cette reprise s’accompagner d’un retour au foot ou au club équestre, elle sera nettement plus facile à accepter ! Enfin, sachez écouter les inquiétudes, en encourageant l’enfant à exprimer ses émotions – et sans jugement – avant de lui raconter vos propres expériences de rentrée. Vous profiterez alors d’un double effet positif, en le rassurant tout en renforçant le lien parent-enfant.
N’oubliez pas de prendre soin de vous : l’exemple du masque à oxygène en avion
Les parents ont souvent tendance à s’oublier pendant ces périodes intenses. Néanmoins, leur bien-être s’avère essentiel pour accompagner leurs enfants. Pour vous en convaincre, songez à la procédure d’urgence en cas d’incident à bord d’un avion. S’il y a une dépressurisation, les masques à oxygène tombent et l’on vous répète, à chaque vol, que vous devez d’abord mettre le vôtre en place, avant celui de votre enfant. Contre-intuitif ? Totalement ! Logique ? Absolument ! Si vous ne prenez pas de l’oxygène pour vous-même, vous risquez de tomber inconscient, auquel cas votre enfant n’aura jamais personne pour lui enfiler son masque. Sans en arriver jusqu’à cet extrême, il est crucial de comprendre que vous ne serez jamais « efficace » pour vos enfants si vous n’êtes pas suffisamment en forme. Dans le cadre d’une reprise après des vacances scolaires, voici ce que nous vous conseillons :
- Se ménager des pauses : prévoir des moments pour soi, même courts, aide à recharger les batteries ;
- Partager les responsabilités : impliquer l’autre parent ou déléguer certaines tâches peut réduire la charge mentale ;
- Rechercher du soutien : parler avec d’autres parents, ou solliciter un professionnel en cas de stress persistant, s’avère souvent bénéfique. Souvenez-vous du fameux dicton : « en me regardant, je me fais peur ; en me comparant, je me rassure ».
En conclusion
On l’oublie parfois en se focalisant uniquement sur la rentrée de septembre, mais toutes les reprises scolaires représentent des moments charnières pour les enfants et leurs parents. Cela étant posé, si vous adoptez une préparation en amont, une communication bienveillante, et des routines adaptées, ces périodes stressantes se transformeront en opportunités de renforcement familial et de développement personnel. La clé du succès réside en fait dans l’équilibre : celui de l’enfant, certes, mais aussi celui des parents, qui sont bien sûr au cœur de cette dynamique familiale.