Tout savoir sur les allergies du printemps
Le printemps est de retour… et les allergies aussi. On tousse, on éternue, ou alors c’est la peau, qui manifeste son irritation en se couvrant de plaques… drôle de façon d’accueillir la belle saison ! Heureusement, il existe des solutions pour se protéger contre les allergies printanières, qui concernent environ 30% de la population en France. Causes, symptômes et remèdes : voilà tout ce que vous devez savoir sur les allergies du printemps.
Pourquoi est-on allergique au printemps ?
Vous aviez hâte que l’hiver se termine afin de dire adieu aux rhumes… erreur. Le climat commence à peine à s’adoucir qu’à nouveau votre nez coule, votre gorge vous gratte… Mais pourquoi est-on allergique au printemps ?
Les afflux de pollen au printemps
Qui dit printemps, dit renouveau. Et qui dit renouveau, dit pollens. C’est en effet par le biais de ces graines quasi microscopiques que de nouvelles plantes peuvent germer puis éclore. Si les pollens sont les bienvenus dans la nature, ils ne le sont hélas pas toujours dans nos voies respiratoires. Et aux beaux jours, il n’y a guère moyen de leur échapper. Le vent et les insectes se chargent de les éparpiller partout, à la campagne comme à la ville ! En milieu urbain, la pollution est même la cause d’une concentration élevée de pollens dans l’air.
La pollinose, ou l’allergie du printemps
Pour certains d’entre nous, cohabiter avec ces afflux de pollens s’avère difficile. Quintes de toux, yeux larmoyants et même, dans les cas les plus graves, apnée du sommeil, la qualité de vie s’en ressent. Cette maladie s’appelle la pollinose, du nom des coupables ! Et la mauvaise nouvelle, c’est qu’il y a autant d’allergies de printemps que de pollens. En Europe, les plus répandus sont les suivants :
- le pollen de bouleau (mars-avril)
- les pollens de graminées (avril-juillet
- les pollens de cyprès (février-avril).
La diversité des pollens est la raison pour laquelle on parle d’allergies de printemps au pluriel. Il n’y a qu’une seule allergie typiquement printanière, la pollinose, mais elle se décline en plusieurs variantes en fonction des pollens concernés. Un même sujet peut être allergique à un seul type de pollens ou à plusieurs.
Les allergies du printemps, qu’est-ce que c’est ?
Qu’on l’appelle rhinite allergique ou rhume des foins, l’allergie typique du printemps est donc provoquée par les pollens. Mais pourquoi l’organisme proteste-t-il à leur contact ?
Un dérèglement du système immunitaire
En soi, les pollens sont des entités parfaitement inoffensives. Sans eux, la nature serait incapable de se reproduire. Et en l’absence de toute végétation, nous ne tarderions pas à manquer d’oxygène ! Alors, pourquoi le corps des personnes allergiques les considère-t-il comme des ennemis ? Parfois, le coupable est un système immunitaire déréglé. Cela veut dire que les lymphocytes T, les cellules chargées de la défense contre les virus et les bactéries, effectuent une analyse défaillante. Lorsqu’une substance sans danger est perçue comme une menace, on parle d’allergène. Les pollens font partie des allergènes les plus répandus.
Les immunoglobulines en question
Les IgE, ou immunoglobulines de type E, sont des anticorps spécialisés dans la chasse aux parasites. Chez certaines personnes, pour des raisons génétiques, le niveau d’IgE dans le sang est plus élevé que la moyenne. Dès sa première exposition aux pollens, l’organisme produit des IgE spécifiques pour ce type de substance. Résultat : les pollens sont désormais fichés et le corps ne pourra plus être au contact du moindre d’entre eux sans manifester de réaction allergique.
Allergies du printemps : symptômes et traitements
La rhinite printanière donne les mêmes symptômes que le rhume, mais elle s’en distingue par certains aspects. Le liquide qui s’écoule du nez est clair (alors que les bactéries ou virus ont tendance à colorer le mucus). D’autre part, la rhinite allergique a un effet irritant très prononcé. Les yeux, la gorge, le nez, tout pique ! Les éternuements peuvent venir en salve, succédant rapidement les uns aux autres. Et ces symptômes durent aussi longtemps que les pollens concernés sont dans l’air, sauf si vous faites le nécessaire pour traiter l’allergie.
Les traitements anti-allergiques médicamenteux
Toute allergie respiratoire implique une consultation chez un allergologue, qui après vous avoir testé sera amené à vous proposer les traitements suivants :
- la prise d’un anti-histaminique ou par voie orale
- la prise d’un corticoïde par voie nasale
- un collyre anti-histaminique
- une désensibilisation, par injection ou par comprimés, qui consiste à inoculer l’allergène dans l’organisme par petites doses afin de lui apprendre à le tolérer, pendant une durée de 3 à 5 ans.
Les bons réflexes à adopter
Si un traitement médicamenteux est généralement indispensable pour lutter contre les allergies du printemps, vous avez tout intérêt à adopter les réflexes suivants :
- portez un masque lorsque vous sortez afin de protéger votre nez et votre bouche.
- Pendant les pics de pollens, évitez de prendre votre scooter ou votre vélo. Privilégiez les transports en commun ou la voiture et roulez toutes vitres fermées.
- Avant de vous rendre dans un endroit, consultez toujours le calendrier de pollinisation local.
- Changez-vous et lavez-vous les cheveux lorsque vous rentrez du dehors. Vous évitez ainsi aux pollens qui se sont accrochés à vos vêtements et à vos cheveux de s’inviter chez vous !