La sédentarité : un fléau en hausse constante
A l’heure où les métiers du tertiaire sont de plus en plus nombreux, la sédentarité fait régulièrement parler d’elle comme un fléau pour la santé humaine. Les travailleurs de bureau sont en effet plus nombreux qu’à l’époque ouvrière et la quantité de travail demandé ne permet pas toujours aux salariés d’avoir une hygiène de vie correcte et raisonnable. Une prévention tardive et des modes de vie défaillants sont les principaux responsables d’une sédentarité réellement problématique.
La sédentarité : un problème de santé publique
Quand peut-on parler de sédentarité ?
La sédentarité est définie par une absence quantitative et qualitative d’activité physique. Ainsi, l’activité minimum requise pour ne pas être considéré comme sédentaire est d’une demie heure de marche active par jour. Une demie heure de piétinement à la maison ou au bureau ne rentrent pas dans ce que l’on nomme un effort « actif ». En effet, il faut que l’activité soit suffisamment intense pour avoir une réelle efficacité sur le corps.
Cette demie heure d’activité physique doit également être régulière pour sortir de la sédentarité. 30 minutes c’est donc le minimum journalier, un temps qui est bien loin de ce que pratique réellement la majorité de la population des pays industrialisés.
La sédentarité en chiffres
23% : c’est le pourcentage de la population mondiale qui serait en situation de sédentarité.
Dans les pays industrialisés on considère que plus de la moitié de la population serait en manque d’activité physique.
Cette propension à la sédentarité semble apparaître vers la fin de l’adolescence (15-17 ans) et engendrerait chaque année 3 millions de décès à travers le monde qui auraient pu être évités grâce à une activité physique raisonnable.
Les populations les plus concernées
Les populations les plus concernées sont bien sûr celles des pays industrialisés où le travail tertiaire est fortement valorisé. Au sein même de ces pays, les hommes sembleraient plus touchés que les femmes par la sédentarité. Ces dernières ont en effet plus de postes dans les bureaux mais seraient plus actives physiquement dans les autres domaines de leur vie.
Quelles sont les conséquences de la sédentarité sur l’organisme humain ?
Un impact indéniable sur le poids et l’alimentation
La principale conséquence d’un manque d’activité est l’accumulation de graisses non brûlées par l’organisme. Le surpoids est donc le premier symptôme d’une sédentarité qui s’installe.
Par ailleurs, les personnes travaillant dans les bureaux, du fait de l’ennui ou des tâches rébarbatives qu’ils pratiquent, auraient tendance à plus grignoter que des travailleurs physiquement plus occupés.
Un manque d’activité allié à une alimentation plus riche en graisses saturées sont donc les conséquences désastreuses d’un manque d’activité physique.
Les maladies encouragées par la sédentarité
L’activité physique est la garante d’un système circulatoire sain. Ainsi, une faible activité physique est à l’origine de nombreuses pathologies cardiovasculaires telles que les varices, les phlébites, les problèmes cardiaques…
Le diabète de type II, qui apparaît vers 40 ans, est lui aussi fortement encouragé par la sédentarité. Les graisses et le sucre accumulés et non brûlés entraînent fatalement une insulino-résistance sur le long terme qui déclenche la maladie.
Cette liste non exhaustive de pathologies démontre à quel point le corps humain a besoin de se dépenser pour mieux se réguler et rester en bonne santé.
Comment lutter efficacement contre la sédentarité ?
Le sport en première ligne
La sédentarité étant définie par une absence d’activité physique, la pratique d’un sport semble être le remède principal pour lutter contre ce fléau du XXIème siècle.
Nul besoin de s’inscrire à la salle de sport ou de faire appel à un coach, une bonne séance de marche chaque jour est suffisante pour lutter contre tous les effets néfastes de la sédentarité.
Mieux manger et mieux bouger
Adopter de bons réflexes alimentaires lorsque l’on est peu actif est primordial pour lutter dans un premier temps contre la prise de poids due au manque d’activité. Il est particulièrement nécessaire de se surveiller lorsque l’on est devant les écrans ou lorsque les travailleurs effectuent des tâches répétitives.
Mieux bouger c’est aussi marcher au lieu de prendre le bus, descendre 2 stations plus tôt du métro ou simplement prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur. Ces petites actions mises bout à bout peuvent, en fin de journée, faire véritablement la différence et permettre à chacun de sortir de la sédentarité.
Pour mieux connaître son activité physique réelle au cours de la journée, les montres connectées sont particulièrement intéressantes puisqu’elles calculent le nombre de kilomètres parcourus ainsi que le niveau de graisses brûlées.
L’éducation des plus jeunes comme prévention ultime de la sédentarité de l’adulte
C’est dès le plus jeune âge qu’il est nécessaire d’apprendre aux enfants qu’une activité physique quotidienne est primordiale pour la santé. Les cours d’éducation physique et sportive permettent ainsi aux enfants de tester tout au long de leur scolarité les différents sports qu’ils pourraient pratiquer avec plaisir une fois arrivés à l’âge adulte.
Il est toutefois nécessaire d’éduquer sur l’hygiène de vie globale que doit mener un adulte afin de prévenir les 3 millions de décès annuels dus à la sédentarité.