Protéger ses proches en cas de décès

Préparer sa propre disparition n’a rien de très réjouissant. Il s’avère toutefois très sécurisant de mettre ses proches à l’abri du besoin en cas de décès. Il y a bien sûr l’héritage légal que l’on laisse mais celui-ci est généralement taxé au-delà d’un certain montant, ce qui ne permet pas toujours d’assurer les revenus manquants pour la famille. C’est pourquoi, certains produits ont vu le jour afin de garantir la sécurité financière des familles des défunts.

Que reçoivent légalement les proches lors d’un décès ?

Héritage et succession des biens

Lorsqu’une personne décède, le notaire doit effectuer la répartition des biens entre les ayants droit et les éventuelles personnes désignées comme héritières dans le testament. En règle générale, les ayants droit reconnus par l’Etat sont le conjoint (marié ou PACSE) et les enfants, à défaut les parents ou les frères, sœurs, neveux et nièces. Ces ayants droit ne paieront un impôt qu’à partir de 100 000 euros chacun d’héritage. Toute personne désignée comme héritière par testament et sortant donc de la filiation estimée comme « légitime » devra payer des impôts quel que soit le montant versé.

La Sécurité sociale

La Sécurité Sociale peut verser dans certains cas un capital décès pour aider les proches à faire face aux frais d’obsèques. Ces montants ne sont pas à considérer comme un revenu pouvant aider durablement les finances de la famille puisqu’ils s’avèrent dérisoires :

  • 3449,15€ pour un salarié ;
  • 7946,40€ pour un cotisant de type artisan, industriel ou commercial ;
  • 3178,56€ pour un retraité ;
  • 1986,60€ pour un orphelin.

Ce capital décès est versé uniquement aux ayants droit, par ordre de priorité et sous certaines conditions (salariat du défunt, éligibilité aux allocations chômage…).

Entreprise et salarié décédé

Lors du décès d’un salarié, l’employeur a pour obligation de verser aux ayants droit son solde de tout compte incluant ses congés payés non pris ainsi que ses RTT. Les primes d’intéressement et de participation doivent également être débloquées.

Tout ceci ne permet pas, en général, d’assurer la survivance de la famille et de combler la perte de revenus que peut représenter la disparition d’un proche.

Capitaliser tout en protéger ses proches grâce à une assurance-vie

Comment fonctionne une assurance-vie ?

Une assurance-vie est un produit d’épargne particulier sur lequel le souscripteur effectue des versements pour un ou plusieurs bénéficiaires qui hériteront directement de la somme capitalisée à son décès à condition que l’épargnant n’ait pas retiré l’argent avant sa mort. En souscrivant une assurance-vie, le client assure de verser en une seule fois ou sous la forme de primes, un certain montant qui pourra engendrer des intérêts. Ceux-ci ainsi que les frais de tenue de compte sont directement imputés sur le montant épargné par le client. Les sommes versées sur une assurance-vie peuvent être récupérées par le souscripteur au-delà d’un certain délai. C’est pourquoi l’assurance-vie peut être comparée à un placement de type épargne. Les rentes versées sont généralement bloquées pour une durée de 8 ans.

Les avantages de la souscription à une assurance-vie

Contrairement aux autres placements financiers, l’assurance-vie ne rentre pas dans la succession du défunt. Elle peut donc être touchée par le ou les bénéficiaires indépendamment des actes rédigés par le notaire concernant l’héritage.

L’assurance-vie est également très peu taxée grâce à une fiscalité avantageuse encourageant ce type de placements.

Enfin, le souscripteur peut élire qui il veut en tant que bénéficiaire. Nul besoin que le bénéficiaire soit ayant droit de l’héritage pour pouvoir prétendre à la somme versée sur le contrat d’assurance-vie. Cela permet notamment aux conjoints non pacsés, non mariés ou aux enfants d’une famille recomposée de pouvoir bénéficier d’un certain montant bien que n’étant pas héritiers « légitimes ».

Bien protéger ses proches avec l’assurance décès

Quelles sont les garanties de l’assurance décès

L’assurance décès se comporte comme une assurance accident de la vie. Le client verse « à perte » des cotisations qui permettront à sa famille de toucher une certaine somme à son décès sans qu’aucun impôt ne soit prélevé. Le montant des cotisations dépendra du plafond garanti aux proches mais aussi de l’âge de l’assuré et de sa condition physique. Globalement, les cotisations demandées sont très attractives.

En général, les propriétaires paient déjà une assurance décès ou invalidité dans le cadre de leur emprunt auprès de leur banque. Ainsi, si l’un des deux emprunteurs décède, l’intégralité de l’emprunt est remboursé par l’assurance souscrite. Toutefois, cette assurance signée lors de l’emprunt ne couvre pas les autres aspects de la vie du souscripteur. Il s’avère donc utile de souscrire en complément, sa propre assurance décès pour couvrir ses proches. Il est conseillé de mettre en place un plafond minimum de 100 000 euros qui correspondrait à un an de complément de salaire pour la famille.

Les limites de l’assurance décès

Il est important de prendre en compte le fait que le contrat d’assurance décès ne sera plus valable pour la grande majorité des assurances à partir des 70 ans du souscripteur. Aucune somme ne sera versée à la famille pour un décès postérieur à cette tranche d’âge, même si le client a cotisé pendant 30 ans ! Pour les autres, l’assurance décès reste très abordable, quel que soit l’âge considéré. Bien sûr, plus le client est jeune, moins la cotisation sera élevée. A partir de la quarantaine, certaines assurances réclament toutefois un bilan de santé afin d’ajuster le montant des cotisations en fonction du plafond demandé par le client.

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