Quelles sont les conséquences du manque de sommeil ?

Le soir, au moment du coucher, vous avez du mal à trouver le sommeil ? La nuit, vous vous réveillez et mettez des heures à vous rendormir ? L’insomnie chronique ne rend pas seulement votre quotidien plus pénible, elle peut avoir des répercussions nocives sur votre santé. Sept heures de sommeil par nuit en moyenne sont nécessaires à un adulte afin de remédier à la fatigue du jour écoulé et de donner du tonus pour celle qui vient. Découvrez quelles sont les conséquences du manque de sommeil et comment vous pouvez tenter d’y remédier.

Le sommeil, à quoi ça sert ?

Afin de bien comprendre en quoi un nombre d’heures de sommeil insuffisant peut être la cause de problèmes d’ordre cardiovasculaire, musculaire ou psychologique, commençons par examiner quelles sont les principales fonctions du sommeil. En effet, ce n’est pas un hasard si les êtres vivants ont tous sans exception besoin de dormir. Ces heures de repos sont fondamentales pour permettre à l’organisme de bien faire son travail. Il s’en passe des choses dans notre corps pendant qu’on dort !

Les cellules immunitaires se renforcent

La nuit, les globules blancs, qui jouent un rôle fondamental pour nous protéger contre virus et bactéries, profitent du calme pour se renforcer et surtout se reproduire. Si vous dormez mal, leur activité est elle aussi hachée, donc moins efficace. Ce qui explique que vous tombiez plus souvent malade si vous êtes insomniaque : vous ne laissez pas suffisamment de temps à vos lymphocytes pour se préparer efficacement au combat. Des défenses immunitaires en baisse peuvent aussi être liées à un nombre trop faible de globules blancs, que le stress lié au manque de sommeil empêche de se multiplier.

La production d’hormones est régulée

Le saviez-vous ? Lorsque vous dormez correctement, la production d’hormones est proportionnée à vos besoins. Mais que votre sommeil commence à dérailler, et ce sera également le cas de vos hormones ! En effet, un manque de sommeil provoque dans l’organisme un excès de ghréline, l’hormone de la faim. Ce qui veut dire que vous allez soit grignoter toute la journée, soit vous tourner vers des aliments plus riches et donc plus gras. Comme par ailleurs la fatigue vous dissuade de faire de l’exercice physique… la menace de surpoids, voire d’obésité, est à votre porte !

Ce n’est pas tout : lorsque votre corps produit trop d’hormones, la tension artérielle tend à augmenter, tandis que le métabolisme du glucose est perturbé. C’est ainsi que le manque de sommeil peut aussi expliquer la survenue de troubles cardiovasculaires ou de diabète de type 2.

Enfin, les hormones du bien-être, la sérotonine et les endorphines, sont sécrétées pendant la nuit. Inutile de vous dire que si vous êtes incapable de fermer l’œil, vous risquez d’être de très mauvaise humeur – voire triste ou excessivement anxieux – le lendemain !

Les toxines sont évacuées

En sept heures, le temps d’une bonne nuit de sommeil chez un adulte, des toxines sont évacuées du tissu cérébral. Un peu comme si le cerveau se nettoyait, se purifiait, pour être au maximum de ses performances le lendemain matin. Vous comprenez donc que si vous ne dormez pas la nuit ou que votre sommeil est de mauvaise qualité, non seulement ce nettoyage n’aura pas lieu, mais d’autres toxines vont s’accumuler, qui seront la cause de somnolences ou de manques de concentration pendant la journée. Par ailleurs, des nuits incomplètes empêchent votre cerveau de mémoriser correctement les informations diurnes ou encore de renforcer vos compétences : c’est surtout vrai pour les enfants mais aussi chez les adultes. Mal dormir, c’est inévitablement être moins performant au travail et faire preuve de distraction dans son quotidien, sans compter le risque de s’endormir au volant.

Je dors mal, pourquoi ?

Pour éviter tout risque d’obésité, de troubles cardiaques, hormonaux ou encore psychologiques, il importe de remédier rapidement à vos problèmes d’insomnie. Pour cela, essayons d’abord de comprendre pourquoi vous dormez si mal. Parfois, le manque de sommeil est simplement dû à un surmenage : dans ce cas, il vous suffit de ralentir vos activités ou de vous organiser différemment pour mieux profiter de vos nuits. Dans d’autres cas, les insomnies peuvent provenir :

  • d’une apnée du sommeil, qui consiste à retenir inconsciemment son souffle pendant qu’on dort. Pouvant s’avérer dangereux à long terme, ce trouble provoque par ailleurs des micro-réveils qui compromettent la qualité du sommeil. Pour en venir à bout, commencez par supprimer les excitants avant d’aller dormir (alcool, tabac, sports, écrans…). Un traitement par pression positive, qui envoie de l’air dans vos poumons par le biais d’un masque et empêche ainsi le processus d’aspiration de se bloquer, peut être prescrit dans les cas les plus sévères.
  • D’un travail de nuit. Si votre activité professionnelle a lieu des horaires variables, les sessions diurnes alternant avec les nocturnes, votre rythme circadien va être perturbé et la qualité de votre sommeil risque de s’en ressentir. Pour mieux vous adapter, exposez-vous aux lumières les nuits où vous travaillez et arrangez-vous au contraire pour dormir dans l’obscurité lorsque vous rentrez chez vous. Vous rendez ainsi à votre cerveau les points de repère dont il a besoin pour se mettre en veille ou en éveil.

À l’inverse, même si vous êtes un gros dormeur, méfiez-vous de l’excès de sommeil : celui-ci peut également avoir des conséquences néfastes sur votre santé ! L’idéal est de vous coucher et de vous réveiller à des horaires réguliers, y compris le week-end, et de n’abuser ni des excitants ni, au contraire, des somnifères : ces derniers vous aideront certes à mieux dormir, mais une fois que votre cerveau s’y sera accoutumé, ils feront moins d’effet. Le mieux est de guérir le mal à la racine en vous attaquant directement à la cause de vos insomnies, comme décrit ci-dessus.

Quels aliments faut-il privilégier quand il fait froid ?

Cet hiver, vous avez tout le temps froid ? Et si vos menus manquaient d’aliments favorisant la thermogenèse, c’est-à-dire la capacité de votre corps à produire de la chaleur pour se réchauffer ? Penchons-nous ensemble sur votre assiette afin de concocter des petits plats réconfortants, sains et énergisants, à savourer de novembre à mars, lorsque l’hiver bat son plein.

Aliments et chaleur corporelle, quel rapport ?

S’il est important de ne jamais sortir l’estomac vide quand le baromètre fait grise mine, il est tout aussi essentiel de le remplir avec des aliments expressément choisis pour leurs qualités nutritives. Bien manger, voilà le secret pour avoir moins froid en hiver ! En effet, alimentation et chaleur corporelle sont étroitement liées. L’acte même de manger permet de faire des provisions de chaleur. En prenant vos repas, non seulement vous vous nourrissez, mais vous vous réchauffez… pour au moins trois raisons :

  • parce que, s’il fait froid dehors, il est logique de s’installer à l’intérieur, dans un endroit bien chauffé, pour prendre ses repas ! La saison ne se prête ni aux pique-niques, ni aux sandwichs grignotés en plein air… mais plutôt aux gueuletons au coin du feu ou, en tout cas, non loin du radiateur.
  • Deuxièmement, parce que, en hiver, on privilégie généralement les plats chauds, qui contrebalancent les températures extérieures : soupes, plats mijotés, quiches… En introduisant des aliments chauds dans votre corps, vous l’aidez à faire face au gel, au vent et à la neige, et à maintenir sa température moyenne de 37 degrés.
  • Enfin, parce que le processus de digestion en lui-même est générateur de chaleur pour le corps humain. Ce n’est pas un hasard si les scientifiques du XVIe siècle, dans leurs traités de médecine écrits en latin, la langue savante de l’époque, utilisaient le terme de « coction » pour désigner la digestion. L’organisme, d’une certaine façon, « cuit » les aliments en les chauffant, afin d’en prélever les nutriments dont il a besoin pour rester en pleine santé. C’est ce qui explique que notre température corporelle soit toujours légèrement plus élevée après les repas !

Que mettre dans son assiette pour lutter contre le froid ?

Pour vous réchauffer naturellement en hiver, mangez chaud et à bien à l’abri des frimas, mais veillez également à remplir votre assiette de protéines, d’omégas trois et de vitamine C… avec une petite pincée d’épices, ce sera parfait !

Votre meilleur allié anti-froid : les protéines

Pour aider votre corps à produire de la chaleur, prévoyez des apports de protéines à chaque repas. Celles-ci peuvent être d’origine animale (on les trouve dans la viande, le poisson et les œufs) ou végétales (dans les légumineuses, comme les lentilles, les pois chiches, les haricots blancs…) Privilégiez-les pour le repas du midi, moment où vous avez besoin de mobiliser toute votre énergie pour affronter le reste de la journée. Viandes blanches et poisson peuvent être consommés tous les jours sans risque pour la santé, tandis qu’il est conseillé de ne pas manger d’œufs plus de 2 à 3 fois par semaine. Les légumineuses se déclinent dans de nombreuses variantes : soupes, salades, ou plats cuisinés.

Des omégas trois pour activer la thermogenèse

Par temps glacial, votre corps a besoin de beaucoup plus d’énergie que d’habitude pour se maintenir à sa température réglementaire de 37 degrés environ. C’est pourquoi vous devez absolument le fournir en omégas trois, les acides gras indispensables à votre tonus quotidien ! Les omégas trois, qui appartiennent à la famille des acides gras polyinsaturés, vous apportent les calories nécessaires à ce combat quotidien, tout en prenant soin de votre santé (parallèlement, ils vous protègent contre les maladies cardiovasculaires). Ils se cachent dans les poissons gras (sardine, saumon, maquereau…) et dans les oléagineux (noix, huile de colza) ainsi que dans le germe de blé (que vous pouvez consommer seul, en guise de complément alimentaire, ou saupoudré sur vos salades).

De la vitamine C pour augmenter vos performances

Si la vitamine C ne permet pas à propre parler à votre corps de produire de la chaleur, elle va toutefois l’aider à mieux résister contre le froid, en le préservant des rhumes et autres petites infections de l’hiver. La nature, qui fait bien les choses, assure l’éclosion de nombreux agrumes entre décembre et mars : à vous les pamplemousses, clémentines, oranges et autres mandarines, à savourer sous forme de jus, de smoothies ou par quartiers. Les agrumes accompagnent également très bien les plats salés : le fameux canard à l’orange mais aussi le poulet au citron confit, les spaghettis au citron…

Des épices pour stimuler le système nerveux

Arrosez généreusement vos plats d’épices, et vous cracherez des flammes, comme un personnage de bande dessinée ! De la cannelle dans le vin chaud, du piment dans le chili con carne, du poivre dans la poêlée de légumes… n’hésitez pas : non seulement ces épices donneront du goût à vos recettes, mais elles stimuleront la production d’adrénaline, activant la circulation du sang et, donc, la chaleur de l’organisme. En hiver, les épices s’invitent également dans les biscuits de Noël, les cakes sucrés, le chocolat chaud…