Pourquoi est-on fatigué en automne ?

Les vacances d’été sont loin derrière vous à présent et, à quelques semaines à peine de la rentrée, la fatigue se fait déjà sentir. Somnolences en journée, difficultés à vous lever le matin ou à aller de l’avant… Vous vous demandez ce qui vous arrive. Généralement, la fatigue automnale est tout à fait normale. Elle est la conséquence des nombreux efforts de votre organisme pour s’adapter au changement de saison.

Fatigue automnale : les causes

Même si l’année est divisée en 4 saisons pour les pays situés dans l’hémisphère nord, elle compte en réalité deux grandes périodes : la saison chaude et la saison froide. Dans cette optique, le printemps et l’automne sont surtout des saisons de transition (on parle effectivement de « mi-saisons ». Le printemps nous fait passer de l’hiver à l’été, tandis que l’automne nous amène doucement vers l’hiver.

Pourquoi la transition est-elle pénible ?

C’est simple : qui dit transition, quelle qu’elle soit, dit nécessité de s’adapter. D’autant plus que le fonctionnement de l’organisme dépend en partie du nombre d’heures d’ensoleillement et des températures extérieures. Pour s’habituer à des journées plus courtes et plus froides au sortir de l’été, il a besoin de temps… et de calories. Cette dépense d’énergie supplémentaire est souvent la cause de la fatigue automnale.

Au secours, j’ai sommeil !

Le changement d’heure lors du dernier week-end d’octobre achève de créer une sensation de décalage entre vos habitudes d’avant et le nouveau rythme qu’on vous impose. Pourtant, en reculant d’une heure, vous vous offrez une heure de sommeil supplémentaire cette nuit-là ! Oui, sauf que votre cerveau, habitué à émerger des limbes à sept heures tapantes (ancienne heure) vous tirera fidèlement du lit… à six heures (nouvelle heure). La journée sera donc plus longue et, le soir venu, vous n’aurez peut-être pas forcément envie de vous coucher à l’heure habituelle. Selon le temps que vous mettez à vous accoutumer à ce retour à l’heure solaire, de la fatigue peut s’installer.

Je me sens déprimé, pourquoi ?

Plus on va vers l’hiver, plus le soleil se fait discret, et plus les journées sont courtes. C’est dû à la position de la Terre, qui au fur et à mesure de sa révolution dérobe l’hémisphère nord à la lumière (l’hémisphère sud, lui, entame sa saison estivale). Octobre, novembre, décembre… votre mauvaise humeur va croissant. Certains jours, vous vous sentez même carrément déprimé !

Encore une fois, c’est parfaitement normal. En effet, le soleil ne sert pas seulement à se faire bronzer ou se balader en plein air, il a également un rôle de régulateur hormonal. Sans lui, la sérotonine, ou hormone du bonheur, manque de stimulation. D’où votre morosité devant le ciel gris de novembre, la nuit qui tombe en plein après-midi en décembre. Privé de lumière, vous feriez bien comme les marmottes : vous blottir dans un terrier bien douillet en attendant le printemps !

J’ai tout le temps faim, c’est normal ?

Si vous surveillez votre ligne, vous avez certainement constaté que l’approche de l’hiver ne fait pas du bien à votre régime. Est-ce une impression, ou vous avez faim plus souvent qu’à votre tour ? Probablement pas : comme nous l’écrivions plus haut, pour s’adapter à tous ces changements, votre organisme fait de grosses dépenses d’énergie. Pas étonnant que votre estomac gargouille à longueur de temps, ou que vous ayez des envies de plats riches ou très sucrés : on vous réclame du carburant !

Fatigue automnale : les solutions

Aux grands maux, les grands remèdes ! Découvrez nos solutions pour faire face à la fatigue de l’automne.

Préparez la transition

Plutôt que de vous laisser surprendre par l’automne, préparez-vous à sa venue, et aidez votre organisme à effectuer la transition… en douceur.

Dès la fin de l’été, suppléez aux pertes de sels minéraux liés à la chaleur et à la transpiration, afin de faire le plein de magnésium et potassium avant l’arrivée des premiers froids. En effet, un manque de magnésium peut être une cause de fatigue ou de troubles de l’humeur. Prenez des compléments alimentaires et buvez une eau riche en minéraux.

Vous pouvez aussi remplacer l’action du soleil sur vos os et sur votre humeur en vous supplémentant en vitamine D. La dose quotidienne recommandée est de 20 g. Demandez conseil à votre médecin : des analyses préliminaires peuvent s’imposer afin de vérifier le taux de vitamine D dans votre sang.

Enfin, lorsque les températures se refroidissent, aidez votre corps à se protéger des rhumes et autres petits maux de l’automne en vous supplémentant en vitamine C (pas plus d’un 1 g par jour). Optez pour l’acérola, une solution naturelle. Vous pouvez également faire une cure de gelée royale, qui renforce vos défenses immunitaires avant l’hiver.

Alimentez-vous en conséquence

Les besoins alimentaires de votre corps évoluent en fonction des saisons. Si vous avez des fringales, c’est certainement, en partie, parce que votre alimentation n’est pas adaptée à la nouvelle saison. En vous nourrissant de façon appropriée, vous n’aurez plus faim entre les repas, et cesserez de dévorer comme quatre lorsque vous êtes à table !

Faites le plein d’énergie avec les fruits et les légumes d’automne, riches en vitamines et en nutriments. Raisins, poires et châtaignes regorgent d’oligo-éléments qui vous vont aider à retrouver votre tonus ! Mais aussi d’antioxydants, précieux pour rester en bonne santé. Un bon point aussi pour les champignons, riches en oligo-éléments et en sélénium, excellents pour se protéger contre les virus. Quant au brocoli, il est riche en vitamine C et en calcium. Enfin, les noix, à manger crues ou intégrées à des gâteaux ou des tartes, vous apportent toutes les calories dont vous avez besoin pour ne pas vous laisser abattre cet automne !

Quels sont les vaccins avant de partir à l’étranger ?

Vous avez programmé un voyage à l’étranger ? Vous avez opté pour une destination exotique, en Asie ou en Afrique ? Au moins trois mois avant la date prévue pour le départ, renseignez-vous sur les vaccins à effectuer. Devant les menaces représentées par certaines maladies infectieuses potentiellement mortelles, il s’agit non seulement de vous protéger pendant votre séjour sur place, mais aussi d’éviter des microbes indésirables dans votre pays d’origine à votre retour. Voilà comment procéder.

Les vaccins à mettre à jour pour voyager

Même si personne ne vous le réclamera lors de l’embarquement à l’aéroport, mieux vaut que votre carnet de vaccinations soit à jour pour voyager en Europe, mais aussi sur d’autres continents. En effet, en fonction de votre destination, vous pouvez vous trouver confronté à des virus qui ne circulent plus en France depuis plusieurs des mais sont encore à l’ordre du jour dans votre pays d’accueil. Découvrez lesquels.

Contre la poliomyélite

Cette maladie affectant le système nerveux et pouvant laisser des séquelles irréversibles est très contagieuse. Le poliovirus se transmet essentiellement par voie féco-orale, au contact d’excréments, d’eau ou d’aliments infectés.

Dans la plupart des régions du monde, les campagnes de vaccinations entreprises dans les années 80 se sont révélées efficaces et le virus a été éradiqué. Cependant, il est toujours présent en Afghanistan et au Pakistan. En 2020, sa réapparition a été constatée au Mozambique et au Malawi. Enfin, des variants du virus circulent toujours, en particulier au Yémen, au Nigéria, en République Démocratique du Congo et en Ukraine. Mieux vaut donc rester prudent, et voyager vacciné.

Contre la diphtérie

Même si elle n’est plus présente sur le territoire français, la diphtérie reste une menace réelle dans de nombreux pays du monde. Cette maladie infectieuse provient d’une bactérie sécrétant des toxines. Une fois installée dans la gorge, celle-ci colonise peu à peu tout l’appareil respiratoire. Si elle n’est pas traitée à temps, elle risque d’entraîner la mort par asphyxie. Des complications cardiaques peuvent également survenir.

La transmission s’effectue généralement par voie aérienne, par le biais de la salive (toux ou éternuements). En France, la vaccination contre la diphtérie est obligatoire : vous avez donc nécessairement été immunisé quand vous étiez enfant. Cependant, des rappels sont recommandés à partir de l’âge de 25 ans, puis tous les 20 ans jusqu’à 65 ans (ensuite tous les 10 ans), surtout en cas de déplacements dans des zones infectées. Des cas de diphtérie ont notamment été signalés à Mayotte, à la Réunion et dans les Comores en 2022. La diphtérie circule également en Algérie, en Guinée, au Niger et au Nigéria.

Contre le tétanos

Le tétanos est transmis par une bactérie pouvant rester en sommeil pendant des années sur des surfaces ou dans des sols contaminés. Hautement toxique, la bactérie implique des risques de troubles cardiaques, d’insuffisance respiratoire et de fracture des vertèbres, pouvant aller jusqu’au décès.

Pour que la vaccination que vous avez reçue enfant reste efficace, vous devez en effectuer un rappel tous les 10 ans. Pensez-y si vous vous rendez dans un pays d’Afrique ou d’Asie, en particulier si vous devez séjourner en milieu rural.

Les vaccins recommandés pour partir à l’aventure

Dans les pays à bas niveau d’hygiène, des virus et des bactéries inconnus en Europe peuvent circuler aussi bien en zone rurale qu’en milieu urbain. C’est pourquoi certains vaccins, non obligatoires, sont toutefois recommandés pour voyager en Asie ou en Afrique.

Contre la typhoïde

Transmissible par le biais des aliments ou de personne à personne, le virus de la typhoïde provient d’une bactérie, la salmonelle. Il en résulte une forte fièvre accompagnée de maux de ventre, de tête, puis des éruptions cutanées et de la diarrhée. En l’absence d’un traitement antibiotique, la typhoïde peut être mortelle.

Conseillé pour les voyageurs se rendant en Asie du Sud-Est, en Inde, en Amérique du Sud et en Afrique, le vaccin contre la typhoïde doit être renouvelé tous les 2 à 3 ans. Efficace à 65% seulement, il doit se conjuguer à des précautions d’hygiène très strictes concernant la nourriture.

Contre l’hépatite A

Affectant le foie, le virus de l’hépatite A implique une longue convalescence et des complications parfois sévères. Il se transmet généralement par voie alimentaire. La vaccination reste la meilleure option pour s’en protéger, car il s’avère très résistant à la désinfection.

Aujourd’hui, les zones endémiques concernées par l’hépatite A restent nombreuses : il s’agit de l’Asie (Chine, Cambodge, Inde, Thaïlande), de l’Afrique (Ghana, Kenya, Nigéria) et de l’Amérique du Sud (Brésil, Costa Rica, Pérou, Mexique).

Les vaccins obligatoires pour voyager

Le seul vaccin obligatoire pour voyager à l’étranger est celui contre la fièvre jaune. Vous devez absolument vous vacciner si vous prévoyez de partir en Afrique (où le virus est toujours présent) et en Asie (où il a disparu, mais où le risque de contagion est très contrôlé par les autorités sanitaires). Le vaccin contre la fièvre jaune n’est requis par l’Amérique que dans le cas où vous auriez séjourné récemment dans un pays d’Afrique concerné par le virus.

Selon l’endroit où vous vous rendez et le type de séjour que vous envisagez, d’autres vaccins pourront s’avérer utiles : contre l’encéphalite japonaise (Asie et Océanie), la rage (Amérique du Sud, Afrique, Asie)… Demandez conseil à votre médecin traitant.

Se baigner en toute sécurité

Qui dit vacances, dit généralement baignades. Quoi de plus agréable que de se rafraîchir dans la mer ou la piscine quand on a du temps libre ? Sans compter les sports nautiques : voile, surf, balades en canoë, ou tout simplement le plaisir de nager et de plonger… Seulement, attention : les loisirs aquatiques ne sont pas exempts de dangers. Découvrez nos conseils et recommandations pour profiter de l’eau sans vous mettre en péril, de 0 à 99 ans !

Consignes générales pour vous baigner en toute sécurité

Chaque année, la noyade tue environ 1000 personnes en France. Respecter quelques règles de base serait pourtant suffisant pour réduire ce chiffre à zéro, ou presque.

Surveillez vos enfants

Quels que soient l’âge de vos enfants et leur niveau en natation, ne les laissez jamais se baigner seuls. Surveillez-les attentivement depuis le rivage ou le bord de la piscine s’ils savent nager de manière autonome (sans bouée ni flotteurs) et, si ce n’est pas le cas, baignez-vous avec eux. Encadrez leur baignade de règles précises et clairement exposées : toujours être accompagnés d’un « grand », ne pas aller là où ils n’ont pas pied, ne pas jouer à se faire couler…

Ayez du bon sens

Comme souvent, le bon sens est de mise pour se baigner sans courir de risques. Évitez les plongeons après le déjeuner si vous avez bu quelques verres de rosé à table. D’une manière globale, il est formellement déconseillé de consommer toute boisson alcoolisée avant de se baigner. Prenez garde également aux chocs thermiques : s’il fait très chaud sur la plage (plus de 30 degrés), l’eau va vous sembler très froide. Entrez dans la mer par étapes et assurez-vous que vos enfants en fassent autant.

Vous baigner en sécurité au bord de la mer

Toujours réglementée, sauf dans les criques sauvages, la baignade en mer doit s’effectuer de préférence dans les zones surveillées. Vous les reconnaîtrez facilement : elles sont délimitées par des bouées jaunes et impliquent la présence permanente d’une équipe de sauvetage sur les lieux.

Conformez-vous aux consignes

Observez toujours les drapeaux avant de piquer une tête dans les vagues. Des drapeaux verts vous donnent le feu…. vert : aucun danger n’est en vue, des sauveteurs experts veillent sur vous, vous pouvez y aller ! Un drapeau jaune signale une situation mitigée, mais toujours sous surveillance. Si vous êtes un nageur médiocre, mieux vaut rester tranquillement allongé sur votre serviette. Lorsque le drapeau est rouge, la baignade est strictement interdite.

Les baignades en milieu marin comportent souvent des dangers invisibles : la proximité d’animaux marins, des courants puissants ou encore des baïnes, c’est-à-dire des cuvettes d’eau apparemment calmes qui risquent cependant de se vider à l’improviste, entraînant le nageur vers le large. C’est pourquoi il est impératif de respecter un interdit de baignade même si les vagues vous semblent paisibles et que le ciel est bleu.

Soyez responsable

Même quand tous les indicateurs sont au beau fixe, ne vous baignez pas dans n’importe quelles conditions. Tout d’abord, évitez de batifoler dans les vagues en plein soleil, en particulier entre 12 et 15 heures. Expliquez à vos enfants qu’une petite sieste à l’ombre est indispensable avant de retourner à l’eau ! Dans tous les cas, ne négligez pas la crème solaire (l’indice 30 est de mise), à appliquer toutes les 2 à 3 heures et entre deux baignades, même si le produit est garanti résistant à l’eau.

Pour nager dans la mer ou dans l’océan, vous devez vous sentir en parfaite forme physique. En cas de fatigue, migraine… ou de manque d’entraînement, restez sagement sous votre parasol. Une fois dans l’eau, rappelez-vous que les vagues vous portent vers l’horizon, mais que vous devrez vous mesurer à elles pour regagner le rivage : économisez vos forces. Prévenez vos proches chaque fois que vous allez nager.

Vous baigner en sécurité à la piscine

Dans une piscine publique ou dans une piscine privée, il est important de rester vigilant, en particulier pour vos enfants. Nous vous recommandons de prendre les précautions suivantes pour des baignades sans risques.

Multipliez les dispositifs de sécurité

Avec une piscine privée, dans un jardin où les plus jeunes vont et viennent librement, on n’est jamais trop prudents. Si vous êtes le propriétaire des lieux, l’idéal est d’entourer le périmètre de la piscine d’une barrière avec verrouillage sécurisé. Vous trouverez également dans le commerce des dispositifs sonores, de façon à être alerté si un intrus franchit le périmètre de sécurité en dehors de votre surveillance.

Laissez toujours une perche à proximité du bassin. En cas d’urgence, il est facile de la lancer dans l’eau afin que le petit imprudent puisse s’y agripper. Oui aux bouées et aux brassards, mais assurez-vous toujours qu’ils soient bien gonflés et surtout en excellent état avant de vous en servir. Soyez présent au moment des baignades.

Instruisez vos enfants

Instruisez vos enfants sur les conséquences possibles d’une course-poursuite sur le bord de la piscine : une glissade et un bras cassé, ou un plongeon improvisé là où ils n’ont pas pied. Apprenez-leur à se rechausser dès qu’ils quittent le bassin et à rester calmes dans ses alentours immédiats.

Assurez-vous qu’ils n’introduisent pas de jouets ou d’objets dangereux, aux bords coupants ou pointus, dans la piscine. Ils pourraient se blesser en jouant ou percer les bouées des plus petits.

Une angine ou une otite en été, c’est normal ?

On associe volontiers les angines, otites et autres maladies inflammatoires à l’hiver et au froid. Pourtant, contrairement à cette idée communément répandue, il est très fréquent d’être en proie aux maux de gorge et d’oreilles à la belle saison. Découvrez pourquoi votre enfant a attrapé une otite cet été et, surtout, comment réagir en cas de maladie ORL lorsqu’il fait chaud.

Chaleur, bactéries et otites

Quel que soit l’endroit où vous passez vos vacances, vous avez certainement choisi une destination où le beau temps sera au rendez-vous. Seulement, attention : qui dit chaleur, dit aussi prolifération de bactéries. Alors qu’il est plus facile de se protéger des virus en été, souvent moins actifs quand il fait chaud, c’est exactement l’inverse pour les bactéries. Celles-ci peuvent se développer partout : dans l’eau de la piscine, dans la nourriture ou dans les endroits clos et surchauffés…

Baignades et otites

Au bord de la mer, d’un lac ou dans un hôtel avec piscine, vous avez le plaisir de vous baigner tous les jours ? Ne plongez pas sans quelques précautions préliminaires. Autrement dit, munissez-vous de bouchons d’oreilles ou, tout simplement, d’un bonnet de bain suffisamment couvrant pour protéger vos oreilles. Vous empêchez ainsi l’eau d’y rentrer et de s’y accumuler.

En effet, l’eau stagnante est un véritable vivier à bactéries. Bien au chaud dans l’oreille externe, celles-ci vont s’en donner à cœur joie. Vous sentez une douleur percutante à proximité du tympan et vous avez même de la fièvre ? Ne vous y trompez pas : c’est bien une otite, même (surtout) en plein été !

Soigner une otite

La première chose à faire en sortant de la piscine ou de la mer – surtout si vous avez plongé ou nagé la tête sous l’eau sans protéger vos oreilles – est d’en faire sortir l’eau qui a pu s’y introduire. Pour cela, inclinez la tête sur le côté et imprimez quelques secousses légères au pavillon. Répétez l’opération de l’autre côté. Une fois de retour chez vous, lavez vos oreilles avec un spray d’eau salée. Séchez toujours soigneusement vos oreilles après tout contact avec l’eau.

Si l’otite est déclarée, commencez par prendre du paracétamol pour apaiser l’inflammation, qui peut s’avérer très douloureuse. Consultez un médecin. Les otites externes sont provoquées à 90% par un staphylocoque doré, ce qui impose le recours aux antibiotiques. Celui-ci peut être prescrit sous forme de gouttes pour un traitement local ou sous forme de comprimés classiques. Dans des cas plus rares, c’est un champignon qui est responsable : dans ce cas, le traitement est à base d’antifongiques.

Qui est sujet aux otites aux été ?

Tout le monde n’attrape pas d’otite en nageant et plongeant sous l’eau, même sans protections ni précautions ! Certains sujets sont plus exposés que d’autres au risque d’otite bactérienne en été. Il s’agit des :

  • enfants de moins de cinq ans, dont les défenses immunitaires sont encore fragiles
  • adultes ou enfants porteurs d’un appareil auditif
  • des adultes ou enfants affectés d’eczéma, dont les lésions peuvent se cacher au fond de l’oreille, la rendant plus vulnérable.

Chocs thermiques et angines

Nul besoin d’être en hiver pour prendre un coup de froid ! En été, surtout par grosse chaleur, on est tout autant exposé au choc thermique. Plus il fait chaud, plus on a envie de boire glacé ou de plonger dans l’eau fraîche : guère étonnant qu’on se réveille le lendemain avec un fort mal de gorge…

Les angines en été

Les angines d’été se manifestent exactement comme les angines d’hiver : par une inflammation douloureuse au niveau de la gorge, associée parfois à des poussées de fièvre ou à des vomissements, surtout chez les enfants.

Comme l’otite, l’angine d’été est d’origine bactérienne et non virale. Due les trois quarts du temps à un streptocoque de type A, elle se soigne à l’aide d’antibiotiques et requiert donc une consultation médicale. Le rôle du généraliste est à la fois de vérifier la présence de la bactérie dans la gorge, à l’aide d’un test réalisé avec une simple bandelette, et de prescrire un traitement à base d’amoxicilline. La prise de paracétamol est recommandée pour apaiser la douleur et éventuellement la fièvre.

Les principaux facteurs des angines estivales

En été, votre gorge a un grand ennemi : la climatisation. Même si celle-ci est indispensable par canicule, elle présente un double risque pour votre santé lorsqu’elle est utilisée à outrance ou sans précautions :

  • en évacuant les particules d’humidité de l’air ambiant, elle a une action asséchante sur les muqueuses. Privés de leur voile protecteur, qui se charge habituellement de barrer la route aux microbes, les narines et la gorge deviennent un terrain d’attaque privilégié pour les bactéries.
  • Réglée au maximum ou utilisée trop d’heures d’affilée, elle vous expose à un violent choc lorsque vous passez brusquement d’une pièce climatisée aux 30 ou 35 degrés qui règnent à l’extérieur. Confronté à la chaleur sans avoir eu le temps de s’y préparer, votre corps va en surchauffe. Asséchée, surchauffée, votre gorge est la porte ouverte au premier streptocoque qui passe par là !

Si une utilisation avisée du climatiseur est indispensable pour éviter tout choc thermique et limiter le risque d’angine, il en est de même pour les boissons fraîches. Par exemple, siroter un café glacé sur une terrasse en plein soleil pourrait fragiliser votre gorge et l’exposer aux bactéries ambiantes. Évitez également les batailles d’eau dans le jardin par canicule…

Dangers de la chaleur et prévention

Le réchauffement climatique est non seulement nocif pour la planète, il est aussi dangereux pour la santé. Un peu partout dans le monde, l’été dure plus longtemps, le baromètre se maintient à des températures élevées, voire extrêmes. De la déshydratation au coup de chaleur, en passant par les migraines et les crampes, de nombreux périls vous guettent lorsqu’il fait chaud. Puisez dans nos conseils pour vous protéger contre les effets de la canicule.

Les effets néfastes de la chaleur sur l’organisme

Qui dit vague de chaleur, dit risque sanitaire pour une bonne partie de la population : en particulier les malades, les personnes âgées et les jeunes enfants. Cependant, les adultes en bonne santé ne sont pas épargnés par les effets néfastes de la chaleur sur l’organisme.

Une vague de chaleur, qu’est-ce que c’est ?

On distingue généralement le pic de chaleur de la canicule, en tant que le premier dure moins longtemps (il ne dépasse pas 48 heures, alors que la canicule proprement dite s’installe pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines).

Pic de chaleur ou canicule, votre organisme va ressentir très rapidement l’impact des hautes températures. La chaleur est d’actualité dès lors que le thermomètre dépasse 27 degrés.

Comment l’organisme réagit-il quand il fait chaud ?

Dès les premières heures d’une vague de chaleur, l’organisme se mobilise pour réguler sa température interne, qui doit se maintenir autour de 37 degrés. La peau se couvre d’une pellicule de sueur qui aide le corps à se refroidir. Face à la chaleur ambiante, la transpiration augmente, les vaisseaux sanguins se dilatent : ils évacuent ainsi le trop-plein de chaleur vers les extrémités du corps.

Cependant, lorsque la chaleur est extrême (plus de 35 degrés) et s’étend sur une longue durée, la transpiration et la dilatation des vaisseaux sont insuffisantes pour permettre au corps de se thermoréguler.

Corps en surchauffe : que se passe-t-il ?

Le corps entre en surchauffe lorsque, ses réflexes naturels pour évacuer la chaleur s’avérant impuissants, sa température monte en flèche. À partir de 40 degrés, c’est le coup de chaleur. Le système nerveux est affecté, mais aussi le cœur. Tout se met à fonctionner au ralenti pour pomper le moins d’énergie possible : le sang circule plus lentement, le cerveau moins bien oxygéné se met en veille.

En l’absence d’une réponse médicale appropriée, les conséquences du coup de chaleur peuvent aller jusqu’au décès. C’est pourquoi il est essentiel de soutenir l’organisme dans ses efforts pour se réguler lorsque le baromètre est plus qu’au beau fixe.

Les bons réflexes à adopter quand il fait chaud

Quel que soit votre âge et votre état de santé, vous devez vous montrer particulièrement vigilant quand il fait chaud. Si vous avez des enfants en bas âge ou que des adultes fragiles font partie de votre entourage, prenez soin d’eux tant que les températures restent alarmantes. Voilà 5 bons réflexes à adopter pour vous et pour vos proches quand il fait chaud.

Hydratez-vous abondamment

C’est le b.a.ba par canicule. Tous les liquides évacués par votre corps lors du processus de transpiration doivent être immédiatement remplacés. N’attendez pas d’avoir soif, ou qu’on vous réclame à boire, pour abreuver votre organisme d’eau fraîche.

Notez que l’eau est la seule boisson capable de vous réhydrater correctement : les sodas vous donnent l’impression de vous désaltérer et possèdent des sucres qui peuvent vous donner un coup de fouet sur le moment, mais la sensation de soif revient très vite. Évitez absolument les boissons alcoolisées (vin, bière, apéritifs…).

Abritez-vous du soleil

Ne laissez pas la chaleur du dehors prendre possession de vous, surtout aux heures les plus chaudes : restez à la maison ! (Ou au bureau). Laissez volets et fenêtres fermés afin d’empêcher l’air chaud et le rayonnement solaire de s’inviter chez vous. Attendez que la nuit tombe et que le baromètre baisse de quelques crans pour rafraîchir et aérer vos pièces.

À l’extérieur, cantonnez-vous aux zones d’ombre. Ne sortez pas sans chapeau ou casquette afin d’éviter tout risque d’insolation. Misez sur des vêtements amples et de couleur claire, car les blancs et les coloris pastel retiennent moins la chaleur.

Alimentez-vous en conséquence

Par pic de chaleur, cuisiner et s’alimenter devient affaire de bon sens. Tout d’abord, il convient de privilégier les aliments riches en eau, comme les concombres, les tomates, les melons et pastèques… sans négliger pour autant les apports en protéines, indispensables pour aider les muscles à garder leur tonus. Vous les trouvez dans les viandes, les poissons et fruits de mer.

Mieux vaut manger froid, pour deux raisons : la première, pour éviter de surchauffer votre cuisine en allumant le four. La deuxième, pour éviter de surchauffer votre organisme déjà aux prises avec la chaleur ambiante. Si vous le pouvez, faites griller vos brochettes dehors afin de ne pas faire entrer de chaleur supplémentaire dans la maison !

Méfiez-vous des climatiseurs

Si la climatisation s’avère indispensable par canicule, en particulier dans les bureaux pour ceux qui travaillent en été, il importe cependant d’apprendre à se servir intelligemment du climatiseur.

Tout d’abord, en le réglant de façon raisonnable, de préférence au-dessus de 20 degrés, surtout s’il fait 35 dehors. Ensuite, en faisant des pauses régulières : éteignez le climatiseur, attendez que la chaleur se réinstalle, n’hésitez pas à ouvrir un peu la fenêtre pour faire entrer l’air du dehors, puis rallumez. Lorsque vous sortez du bureau ou éteignez le moteur de votre voiture, ne passez pas brusquement du dedans au dehors, le contraste serait trop violent. Ménagez-vous un sas de transition, en éteignant la clim au moins un quart d’heure avant de quitter les lieux.