Les bienfaits de la vie en plein air

Ce n’est pas un hasard si l’on envoyait autrefois certains malades faire leur convalescence à la montagne. Après une grippe, une angine, une pneumonie… il était d’usage d’aller respirer un peu de bon air pour achever de se rétablir. Ce qui était vrai autrefois l’est toujours aujourd’hui. À une différence près : on n’attend pas forcément de tomber malade pour aller se ressourcer au contact de la nature… Découvrons ensemble les nombreux bienfaits de la vie en plein air.

Respirer, c’est indispensable… mais de l’air frais, c’est mieux !

15 000 litres : c’est la quantité d’air que nous inspirons et expirons chaque jour pour faire battre notre cœur, fonctionner nos muscles et notre cerveau, et assurer le renouvellement des cellules de tout notre organisme. Autant dire que ce n’est pas anodin. De l’air, il y en a à peu près partout, mais le bon air est une denrée rare !

Inutile de préciser qu’entre une rame de métro saturée de poumons à remplir et les allées d’une forêt, le calcul est vite fait. C’est en forêt qu’on respire le mieux, d’autant plus que nos amis les arbres sont là pour produire l’oxygène dont nous avons un besoin vital. À l’extérieur, les microbes et virus vivent moins longtemps qu’à l’intérieur, et sont moins concentrés. Nous avons donc beaucoup moins de chance d’attraper un rhume si nous marchons sur un trottoir que si nous prenons le bus. Enfin, pour éviter les polluants qui saturent l’atmosphère des villes, le contact avec la nature est incontournable. Offrez-vous des bouffées de bon oxygène au moins une heure par semaine : votre organisme vous en sera reconnaissant.

Le plein air est souverain contre le stress

Rien que pour lutter contre le stress, une bonne marche à l’air libre devrait être prescrite tous les jours par votre médecin ! En effet, le plein air est souverain contre le stress. Équilibre mental et activités à l’extérieur font bon ménage ! Apaisé par l’exercice physique et vivifié par l’air ambiant, votre organisme gagne à fréquenter la nature. Les soucis s’envolent, vous faites le plein d’énergie et ce qui vous apparaissait comme une montagne à franchir quelques minutes plus tôt n’est plus qu’une vulgaire taupinière.

Notre conseil : sauf si vous habitez à des kilomètres, rendez-vous à votre travail à pied. Vous évacuerez ainsi les tensions à l’aller et au retour. Rouler à vélo, jardiner sur votre balcon ou participer à des séances de yoga ou de méditation en plein air sont autant d’activités bénéfiques pour votre système nerveux. Non seulement vous serez d’humeur plus sereine au quotidien, mais votre sommeil sera de bien meilleure qualité.

Le plein air est une source importante de vitamine D

Complétez vos apports alimentaires en vitamine D (poissons gras, champignons, jaune d’œuf, chocolat noir) en passant le plus de temps possible à l’extérieur. Un quart d’heure d’exposition aux rayons solaires sont suffisants pour satisfaire vos besoins journaliers en vitamine D ! Et nul besoin d’attendre l’été pour cela. Le soleil d’hiver est également très bénéfique.

Bon à savoir : la vitamine D est essentielle pour assurer l’absorption du calcium et du phosphore. Elle aide ainsi à la minéralisation des tissus et à la bonne santé osseuse et musculaire. Elle est également la clé de la régulation hormonale. Des douleurs diffuses, des crampes, un manque tonus peuvent être le signe d’une carence en vitamine D.

De meilleures défenses immunitaires grâce au plein air

Rendez-vous à l’extérieur pour booster vos défenses immunitaires ! En effet, il est scientifiquement prouvé qu’une activité physique pratiquée au grand air permet à l’organisme de se renforcer contre les virus. Le grand air :

  • évite aux muqueuses du nez et de la gorge de se dessécher. Et plus c’est humide à l’intérieur, moins les microbes ont une chance de s’y installer !
  • Active la circulation sanguine. Et mieux ça circule, mieux l’oxygène est véhiculé dans nos cellules, et mieux se portent nos organes… sans compter le système cardio-vasculaire !

Bon à savoir : bouger au grand air stimule également la production de cellules immunitaires. Le vélo, la marche, le trekking… de nombreuses options de sport en extérieur s’offrent à vous, que vous habitiez en ville ou à la campagne.

Vivre au grand air : plus d’appétit, mais un poids plus équilibré

Besoin de perdre du poids ? Au lieu de vous lancer dans un régime alimentaire drastique, sortez donc plus souvent de chez vous. Vivre au grand air va chatouiller votre appétit, mais aussi vous persuader de manger plus sainement. Comment ? C’est bien simple.

En vivant davantage à l’extérieur, la perception de votre corps va changer. Petit à petit, vous en viendrez à privilégier la sensation de bien-être que vous éprouvez lors de la petite marche digestive d’après le déjeuner. À force de bouger en plein air – en vous promenant, en jardinant, en allant chercher vos enfants à l’école à pied – vous allez faire le plein de tonus et d’énergie, et vos envies vont s’y adapter : vous mettrez spontanément des plats énergétiques au menu, au détriment des aliments plus gras, afin de continuer à vous sentir en forme.

Et en plus : vous déplacer à pied, vous balader plus souvent, faire le choix d’une activité à l’extérieur plutôt de vous enfermer dans une salle de sport… sont autant d’options qui vont vous permettre de muscler votre corps en douceur. Non seulement vous vous alimenterez mieux, mais aurez une silhouette beaucoup plus tonique.

Tout savoir sur les intoxications alimentaires

Cet article est écrit à titre informatif et ne saurait engager la responsabilité de la Prévoyance Mutualiste. Pour toute question médicale, veuillez consulter votre médecin.

Cuisiner un produit sans vérifier sa date de péremption, recongeler par mégarde un aliment décongelé ou consommer des fruits et légumes mal lavés… autant de petites distractions qui favorisent l’entrée de germes indésirables dans notre organisme. Lequel réagit par des nausées, des vomissements et de la diarrhée. Tandis que les cas les plus bénignes d’intoxication alimentaire se résolvent en l’espace de quelques heures, d’autres, plus graves, exigent une surveillance médicale. Causes, symptômes, personnes à risque… voilà tout ce que vous devez savoir sur les intoxications alimentaires.

Une intoxication alimentaire, qu’est-ce que c’est ?

Comme son nom l’indique, une intoxication alimentaire est l’ingestion d’aliments porteurs de bactéries, parasites ou virus, plus rarement de produits chimiques mal tolérés par l’organisme. Le corps intoxiqué réagit par des tentatives de se débarrasser de l’intrus, en expulsant le contenu de l’estomac par des vomissements. Généralement, les nausées s’accompagnent de diarrhées. Les symptômes d’une intoxication alimentaire sont très similaires à ceux d’une gastroentérite. Ils sont parfois associés à des maux de tête, des crampes et à une sensation de vertige.

Quels aliments peuvent-ils s’avérer toxiques ?

Sauf si vous mangez des champignons vénéneux, la plupart du temps, ce n’est pas l’aliment en lui-même qui est toxique : on dit plutôt qu’il a été contaminé. Différentes causes peuvent expliquer qu’un aliment au départ parfaitement sain soit devenu un nid à bactéries :

  • il a été manipulé par des mains sales
  • il n’a pas été stérilisé ou pasteurisé (dans le cas de certains produits laitiers)
  • il n’a pas été nettoyé convenablement, ou avec de l’eau elle-même contaminée (pour les fruits et légumes)
  • il a été mal conservé ou exposé trop longtemps à la chaleur
  • il n’a pas été suffisamment cuit (c’est surtout le cas de la viande).

Le contact avec des surfaces infectées et de mauvaises conditions de conservation sont la cause la plus fréquente de la contamination des aliments. Il est fondamental de respecter la chaîne du froid et de prendre toutes les mesures d’hygiène qui s’imposent quand on fait la cuisine.

Comment reconnaître un aliment contaminé ?

Malheureusement, il n’est pas toujours possible d’identifier un aliment potentiellement toxique, surtout une fois qu’il a été préparé pour être consommé, c’est-à-dire transformé et mélangé à d’autres ingrédients. Cependant, certains indices peuvent vous alerter.

Lorsque vous cuisinez

En plus des gestes de bon sens, comme de désinfecter le plan de travail avant et après l’avoir utilisé, vous laver soigneusement les mains et ne pas réutiliser un récipient ayant contenu de la viande crue, soyez attentif à l’aspect des aliments. Jetez les légumes flétris, la viande plutôt marron que rouge, les œufs fendillés…

Fiez-vous également aux odeurs pour vérifier la fraîcheur des aliments. Attention, sentir fort n’est pas sentir mauvais. Par exemple, vous ne trouverez pas de poisson dont l’odeur soit agréable ! En revanche, des filets de merlan avariés vont sentir plus fort que d’habitude, au point parfois de vous incommoder.

Lorsque vous mangez

Mieux vaut laisser sur le rebord de votre assiette un aliment auquel vous trouvez mauvais goût, ou un goût inhabituel. Et même jeter le contenu du plat sans hésitation, même si vous détestez gaspiller… Une seule petite bactérie peut faire des ravages dans votre estomac !

Quelles sont les différents types d’intoxications alimentaires ?

Le type d’intoxication alimentaire dépend de la toxine qui a été ingérée. Les principaux types d’intoxications sont les suivants :

  • le botulisme, due à un agent bactérien potentiellement présent dans les conserves mal stérilisées ou conservées : le clostridium botulinum. Rare mais extrêmement toxique, cette bactérie peut atteindre le système nerveux central, jusqu’à causer une paralysie des muscles respiratoires.
  • La listériose, due à la bactérie listeria, particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes en raison de sa prédilection pour le placenta. On la trouve dans les produits non pasteurisés, mais aussi dans les fruits de mer et la charcuterie.
  • La salmonella, une entérobactérie présente dans le tube digestif des volailles, qu’on retrouve aussi dans les œufs ou dans des végétaux issus de sols contaminés. Les salmonelles sont à l’origine de la plupart des gastro-entérites de type alimentaire, mais aussi de la fièvre typhoïde.
  • Les infections par staphylocoque, dont les toxines se glissent dans les pâtisseries et les mayonnaises à base d’ingrédients contaminés.

Comment réagir en cas d’intoxication ?

La gravité d’une intoxication alimentaire dépend de deux facteurs :

  • le type de toxine ingéré
  • l’âge et la santé de la victime : les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes fragiles ou immunodéprimées peuvent être sujets à des complications.

Comment soigner une intoxication alimentaire ?

La plupart du temps, sauf si vous appartenez à la catégorie des personnes à risque indiquées ci-dessus, vous pouvez soigner votre intoxication alimentaire à la maison. Laissez votre corps faire son travail, c’est-à-dire vomir tout son saoul, tout en veillant à vous réhydrater entre deux nausées.

Ne prenez pas de médicament anti-diarrhéique ou anti-vomitif tant que vous n’avez pas expulsé tous les aliments ingérés : non seulement ce serait inutile (vous rejetteriez rapidement le comprimé ou la substance) mais ce serait aussi contreproductif (votre organisme doit pouvoir se débarrasser entièrement de la toxine ingérée).

Dans quels cas faut-il consulter ?

Appelez la médecine d’urgence ou rendez-vous à l’hôpital si vous-même ou un proche (adulte ou enfant) :

  • associe fièvre de plus de 38 et diarrhées : c’est le signe d’une forte infection
  • revient d’un voyage à l’étranger
  • vomit depuis plus de 24h, sans amélioration notable
  • a du sang dans ses selles (selles sanguinolentes ou très noires
  • est somnolent ou confus.

Quelles bonnes habitudes alimentaires adopter en été ?

En hiver, vous avez privilégié les plats chauds et reconstituants ? En été, votre régime alimentaire doit s’adapter aux conditions climatiques, tout en vous aidant à rester en forme. Des recettes riches en eau, sels minéraux et protéines s’invitent à votre table ! Découvrez les bonnes habitudes à adopter pour manger sain et équilibré à la belle saison.

Faites le plein d’eau et de sels minéraux

Quand il fait chaud, l’organisme doit s’adapter. Et pour s’adapter, c’est-à-dire réguler sa température interne, il n’a qu’un recours : la transpiration. Or qui dit transpiration, dit pertes importantes d’eau. Et qui dit pertes importantes d’eau, dit aussi pertes de sels minéraux… Vous nous suivez ? La conclusion s’impose : les menus estivaux doivent être riches en eau et en sels minéraux, deux éléments essentiels à notre équilibre organique.

Les aliments riches en eau

Le melon et la pastèque ont deux avantages : ils peuvent être servis aussi bien en salade qu’en dessert et ils contiennent plus de 90% d’eau ! Omniprésents au rayon fruits et légumes dès le mois de juin, ils sont de tous les repas. En guise de hors-d’œuvre, misez sur des salades à base de concombre, tomates ou courgettes, tous gorgés d’eau. Et une belle assiette de fraises pour terminer, afin de vous hydrater en vous faisant plaisir.

Les aliments riches en sels minéraux

À savourer crus, sous forme de tartes ou de gelées, les fruits rouges sont riches en potassium, un oligo-élément favorisant la bonne santé cardiaque, mais aussi en vitamine C, qui aide l’organisme à bien fixer les contenus en fer. Cerises, groseilles, framboises… en été, vous avez l’embarras du choix !

Présent dans les céréales complètes, le lait et les eaux minérales (en particulier celle d’Hépar), le magnésium régule le stress et préserve les os et les cellules. En été, misez sur des salades de riz ou de blé complet, mais aussi sur les fruits de mer : bigorneaux, bulots, huîtres, moules… Grignotez du chocolat noir pour le goûter.

L’iode et le phosphore sont également importants pour rester en bonne santé l’été. Profitez de vos vacances au bord de mer pour vous régaler de poissons et d’algues, où ces minéraux se trouvent en grandes quantités.

Choisissez le bon mode de cuisson

Privilégier les aliments riches en eau et en sels minéraux, c’est bien. Les faire cuire de façon à conserver leurs apports nutritionnels, c’est encore mieux. Pour les poissons et les viandes, misez sur une cuisson en papillote ou à la vapeur. Vous conservez ainsi le contenu en eau des aliments. La cuisson à l’étouffée est idéale pour préserver un maximum de vitamines. Évitez de faire bouillir vos légumes dans de grandes quantités d’eau. Consommez-les crus ou à la vapeur.

Arrêtez d’éplucher vos fruits et vos légumes

Le saviez-vous ? C’est dans la peau que se concentrent la plupart des sels minéraux contenus par un légume ou un fruit. En les épluchant, vous éliminez donc une grosse partie des apports en potassium, magnésium ou vitamines de vos concombres, aubergines et courgettes ! Il est bien plus intéressant – et souvent délicieux – de les manger avec leur peau.

Cependant, vous ne l’ignorez pas : la peau des fruits est également leur enveloppe, qui absorbe toutes les toxines contenues dans les engrais chimiques ou simplement dans l’air… Pour contourner cet écueil, misez sur des produits bio ou cultivés localement et de saison. Les marchés estivaux regorgent de propositions alléchantes ! Une fois chez vous, lavez soigneusement votre moisson dans un mélange d’eau tiède et de vinaigre blanc. Rincez-les. Vos fruits et légumes sont prêts à être consommés avec leur peau : en plus, vous vous épargnez la corvée d’épluchage !

Allégez vos plats pour mieux les digérer

S’il est essentiel de continuer à s’alimenter correctement en été, avec des apports non seulement en eau et en sels minéraux, mais aussi en protéines et en bonnes graisses, mieux vaut éviter les repas lourds et trop riches en gras. En effet, la chaleur ralentit le processus de la digestion, qu’il rend plus laborieuse. Inutile de surcharger votre organisme (qui a déjà fort à faire pour réguler votre température interne) avec des plats indigestes !

Oui aux féculents, mais de préférence froids, sous forme de salades : les haricots secs, les lentilles et les pommes de terre sont très savoureux lorsqu’ils sont assaisonnés d’huile d’olive et mélangés à des herbes fines, des filets d’anchois… Les salades de pâtes, au thon, à la tomate, aux olives… sont délicieuses et beaucoup plus clémentes pour l’estomac en été qu’un plat de spaghettis à la carbonara !

Dans la mesure du possible, limitez votre consommation d’alcool en été. Même si le rosé du coin est absolument irrésistible, mieux vaut se contenter d’un verre et, si possible, au dîner plutôt qu’au déjeuner, lorsque les températures fraîchissent à l’arrivée de la nuit. Enfin, ne vous faites pas d’illusions sur les propriétés hydratantes de la bière et des sodas : si en boire est toujours agréable, et vous désaltère sur le moment, aucune de ces boissons ne vous apportent l’eau et les sels minéraux dont vous avez besoin pour vous réhydrater. Préférez l’eau, le lait de coco et les smoothies.

Au secours, j’ai été piqué par une tique !

Bien qu’indolore, la piqûre de tique fait peur. En effet, ce petit animal, qui appartient comme les araignées et les acariens à la famille des arachnides, ne se contente pas toujours de sucer notre sang. Il peut aussi nous transmettre la borrelia, une bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Voilà comment reconnaître une piqûre de tique et comment réagir en cas de symptômes d’infection.

Piqûre de tique : comment l’identifier ?

S’il est parfois difficile de savoir quel insecte vous a piqué (devant un bouton qui pourrait aussi bien être de moustique que de taon…), la piqûre de tique offre l’avantage d’être aisément identifiable… sauf si l’arachnide s’est niché dans un petit recoin de votre corps.

Reconnaître une piqûre de tique

Avant de s’implanter dans votre peau, la tique commence par vous anesthésier. Sa piqûre ne vous cause donc aucune douleur. Par contre, vous pouvez être alerté par une petite excroissance palpable à la surface de votre épiderme. Après une balade en forêt ou une séance de désherbage dans votre jardin, passez vos mains à la surface de votre corps.

Vous sentez quelque chose d’inhabituel, comme une tête d’épingle, dans votre cuisse ou sur votre bras ? C’est peut-être une tique. Pour vous en assurer, essayez de l’ôter, sans forcer. Si la boule noire semble profondément enfoncée dans votre peau, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’une tique…

Les zones du corps à contrôler

Techniquement, les tiques peuvent vous piquer sur tout le corps. Elles privilégient cependant les zones humides ou pileuses, où la peau est fine, et très vascularisée. Chez un enfant ou un adulte, contrôlez :

  • les plis : le coude, le genou, l’aine, le cou
  • les creux : les oreilles, le nombril
  • le pubis, les aisselles et la limite des cheveux, tout autour de la tête.

Il n’est pas rare non plus d’observer une piqûre de tique sur le pourtour de l’œil, là où les vaisseaux sanguins sont particulièrement faciles d’accès.

Le comportement de la tique

Contrairement au moustique et autres bestioles hématophages (qui se nourrissent de notre sang), la tique n’effectue pas de brefs prélèvements. Elle s’enfonce dans la peau, la tête la première, de sorte que seul son abdomen et ses 6 pattes arrière ressortent à la perpendiculaire. Et elle demeure dans cette position aussi longtemps que dure son repas, c’est-à-dire entre 3 et 7 jours.

Pour ressortir, elle attend d’être gorgée de sang… À ce stade, elle passe plus difficilement inaperçue, puisqu’elle a au moins triplé de volume. Rassurez-vous : vous vous apercevrez forcément de la présence de ce parasite, même si c’est au dernier moment.

J’ai été piqué par une tique : comment réagir ?

Vous avez remarqué une tique plantée dans votre corps ? Commencez par l’ôter, en suivant les instructions ci-dessous, puis observez attentivement l’évolution de la piqûre.

Extraction de la tique

L’extraction de la tique s’effectue à l’aide d’un tire-tique. Si vous n’en avez pas, une pince à épiler peut faire l’affaire, à condition de ne pas trop la serrer lors du retrait de l’animal. Il ne s’agit pas de le couper en deux, au risque que sa tête demeure enfouie dans votre peau ! En revanche, si vous n’avez pas réussi à récupérer le rostre (l’aiguillon de la tique), ne vous inquiétez pas. Votre corps le rejettera de lui-même lors du processus de cicatrisation.

Pour faciliter l’extraction de l’arachnide, badigeonnez la zone concernée d’huile d’olive. Évitez toute substance antiseptique ou alcoolisée dont l’odeur pourrait inciter la tique à régurgiter, vous infectant ainsi de la bactérie tant redoutée. Puis saisissez l’abdomen de la tique avec la pince et tirez doucement. Continuez à tamponner la peau avec de l’huile si besoin.

Placez la tique dans un petit récipient (dans l’idéal, un flacon pour prélèvement d’urine, dont vous vous percez le couvercle si l’animal est vivant). Désinfectez soigneusement la piqûre avec une solution appropriée.

Observation de la piqûre

Jusqu’à 30 jours après le retrait de la tique, surveillez la zone qui a été piquée. Une simple piqûre, sans transmission de bactérie, va cicatriser rapidement. Deux symptômes doivent vous alerter :

  • l’apparition de fièvre, signe qu’une infection est en cours
  • l’apparition de rougeurs ou de gonflements dans la zone de la piqûre. Le symptôme le plus fréquent en cas de transmission de la maladie de Lyme est un érythème migrant, c’est-à-dire une lésion indolore très étendue (jusqu’à 5 cm de diamètre autour de la piqûre).

Attention, la contamination par bactérie Borrelia ne se manifeste pas toujours de façon apparente. Parfois, les symptômes se limitent à une légère fatigue, quelques douleurs articulaires

Que faire en cas de piqûre de tique infectieuse ?

Dès l’apparition des premiers symptômes, contactez votre médecin traitant. Si vous avez conservé la tique après l’avoir extraite, elle sera adressée à un laboratoire spécialisé, accompagnée d’une photo de la morsure et d’une description des symptômes. Autrement, un échantillon cutané sera prélevé à l’endroit de la morsure. Une troisième option consiste à effectuer un prélèvement sanguin.

Quelle que soit la méthode d’examen adoptée – la tique elle-même, un relevé cutané ou des analyses sanguines – l’obtention du résultat peut requérir plusieurs jours. En attendant, un traitement antibiotique est mis en place afin de prévenir le développement potentiel de la maladie.

Quelle que soit l’issue des analyses, dormez sur vos deux oreilles : soignée à temps, la maladie de Lyme n’aura pas de conséquence sur votre organisme.