Choisir sa mutuelle de famille

Une bonne mutuelle est aujourd’hui indispensable pour s’assurer d’une prise en charge médicale et paramédicale efficace pour toute la famille. Toutefois, regrouper enfants et conjoint sous la même couverture peut s’avérer compliqué. Opter pour une mutuelle de famille permet d’optimiser la couverture de chacun et procure de nombreux avantages.

Pourquoi opter pour la mutuelle de famille ?

Une mesure de simplicité avant tout

Depuis la mise en place de la mutuelle d’entreprise obligatoire, les conjoints sont souvent couverts par des mutuelles distinctes. Les enfants sont ainsi généralement rattachés à l’un des parents tandis que l’autre bénéficie seul d’une mutuelle à part.

De plus, en cas de changement d’emploi, une nouvelle adhésion à la mutuelle obligatoire s’impose et le transfert des enfants peut ralentir les procédures.

Avec une mutuelle de famille indépendante de celle proposée par l’employeur, tout le monde est regroupé sous le même contrat. En cas de besoin, l’interlocuteur de la mutuelle est le même pour tous et nul besoin de changer de contrat en cas de modification de poste pour les parents.

Des avantages économiques

De nombreux salariés se voient imposer les tarifications de leur mutuelle d’entreprise. De grandes variations de couverture et de tarification sont ainsi observées d’une entreprise à une autre. Un employé dont les besoins médicaux sont moindres peut se voir contraindre de régler une cotisation particulièrement élevée pour des remboursements qu’il n’utilise que trop peu.

Choisir une mutuelle familiale permet ainsi de faire un certain nombre d’économies. Les cotisations et la couverture sont choisies en fonction des besoins réels de la famille et une tarification dégressive en fonction du nombre d’assurés peut être pratiquée par certains mutualistes.

Des services complémentaires proposés par les mutualistes

Les complémentaires proposant des contrats familiaux disposent généralement d’autres services tels que des assurances scolaires, des assurances accidents de la vie ou des produits d’épargne pour garantir l’avenir financier de chacun. Il est alors intéressant de regrouper tous ces contrats chez le même mutualiste pour simplifier les démarches administratives et négocier des tarifs commerciaux encore plus avantageux.

Comment bien choisir sa mutuelle de famille

Les garanties proposées aux adultes de la famille

Les actifs de la famille doivent s’assurer d’une bonne couverture pour tous les soins dentaires et ophtalmologiques. En effet, c’est généralement à l’âge adulte que les besoins en consultation pour ces domaines médicaux augmentent. Avec la tertiarisation des emplois et les recours de plus en plus fréquents aux écrans, les actifs doivent être particulièrement bien remboursés sur les soins ophtalmologiques. C’est également entre 30 et 40 ans que les ennuis de dentition s’installent. Une bonne base de remboursement pour les soins dentaires est donc généralement appréciée par les adultes.

Veiller à une bonne prise en charge des enfants

Les enfants en bas âge sont principalement concernés par les petites infections à répétition et les suivis pédiatriques fréquents. Pour les familles avec des tout-petits, la base de remboursement pour les consultations médicales chez le généraliste ou le pédiatre doit être particulièrement performante.

En grandissant divers besoins apparaissent chez les enfants. Viennent alors fréquemment les consultations paramédicales chez les orthophonistes ou les rendez-vous d’orthoptie. Avec l’adolescence, le plus dur est à venir pour les parents d’enfants dont la dentition est capricieuse.

La mutuelle doit donc être adaptée en fonction de l’âge des enfants qui composent la famille et de leurs besoins individuels. Une complémentaire qui couvre de nombreux domaines de soins sera particulièrement appréciée pour pallier à toute éventualité.

S’assurer d’une bonne base de remboursement

Les différentes bases de remboursement

La Sécurité Sociale ne rembourse pas intégralement les frais avancés au titre des soins médicaux. Restent généralement à la charge du patient le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires pratiqués par certains généralistes et spécialistes. Toutes les bases de remboursement également appelées BR sont disponibles sur le site de la Sécurité Sociale.

La mutuelle quant à elle va fixer son montant de remboursement sur celui de la Sécurité Sociale. Les taux pratiqués par les mutuelles sont généralement de 100%, 200% voire 300% du BR.

Plus le taux pratiqué par la mutuelle pour rembourser le patient sera élevé, moins le reste à charge sera important. La majorité des mutuelles appliquent un taux de 100% du BR. Une mutuelle très avantageuse pratiquera un remboursement sur une base de 300% du BR.

Cibler ses besoins particuliers

Pour un même contrat, les taux de remboursement du BR ne sont pas identiques pour tous les frais de santé. Ainsi, les contrats pour les actifs assurent des taux plus élevés pour les soins dentaires et ophtalmologiques, tandis que les contrats dédiés aux seniors vont avoir des bases de remboursement plus avantageuses pour les hospitalisations ou les soins paramédicaux.

Il est donc important de cibler ses besoins et ceux de ses proches pour optimiser son contrat et moduler ses taux de remboursement en fonction des spécialités dont la famille a le plus besoin.

Donner à une association

La grande majorité des associations fonctionnent grâce aux dons ainsi qu’au bénévolat. Les particuliers et les entreprises peuvent ainsi donner à l’association de leur choix et bénéficier dans certains cas de régimes fiscaux intéressants.

Les différentes formes de don aux associations

Le don en numéraire

Le don en numéraire consiste tout simplement à donner une certaine somme d’argent à une association afin de lui assurer un bon fonctionnement financier. Ce don peut ainsi permettre à l’association d’ouvrir de nouveaux ateliers avec l’argent recueilli ou d’accueillir plus d’adhérents dans le besoin. Le don en numéraire se fait parfois sous la forme d’un parrainage : pour une certaine somme le donateur devient « propriétaire » d’un arbre planté par exemple ou se voit octroyer le titre de parrain d’un enfant dans le besoin.

Le don de biens ou de matériels

A l’heure où le consumérisme est pointé du doigt deux alternatives s’offrent à ceux qui souhaitent se débarrasser de leurs biens mobiliers : la revente ou le don. Bon nombre d’associations sont en demande de meubles, d’habits ou d’objets du quotidien afin de faciliter la vie des personnes dans le besoin. Les collectes alimentaires fonctionnent aussi sur le principe du don de biens. Les associations qui collectent de la nourriture s’occupent souvent de personnes dans une grande précarité.

Le don de temps ou de compétences

Le don de temps ou de compétences, également nommé bénévolat, permet de mettre son savoir ou sa présence à disposition d’une association en manque de main d’oeuvre. Les bénévoles qui distribuent de la nourriture à des personnes vivants dans la rue donnent ainsi de leur temps. Des professeurs qui enseignent lors de cours particuliers à des enfants de quartiers sensibles donnent quant à eux de leurs compétences.

Pourquoi donner lorsque l’on est un particulier ?

L’effet gratifiant du don

Il est dans la nature humaine d’apprécier se sentir utile. Par manque de temps ou d’énergie, il est ainsi parfois plus simple de donner de l’argent afin d’assurer les finances d’une association tout en limitant son implication au sein de celle-ci. Faire des dons permet ainsi de se sentir un peu plus utile à la société.

L’ouverture aux autres

Faire don de son temps ou de ses compétences implique d’être présent quelques heures au sein de l’association. Cela permet aux bénévoles de côtoyer d’autres personnes que leurs collègues ou leur famille. Les échanges entre individus qui n’ont pas toujours les mêmes centres d’intérêt sont ainsi facilités. S’investir dans une association est très riche humainement et permet d’élargir son cercle social dans la bienveillance et l’échange.

Les avantages fiscaux

Afin d’encourager les dons, l’Etat a mis en place des avantages fiscaux pour les dons en numéraire. Ainsi, 60% de la somme totale versée à l’année pourra être déduite des impôts sur le revenu à payer dans la limite de 20% du revenu imposable.

Exemple : Mme P. a donné pour un total de 400 euros sous forme de don à une association au cours de l’année 2018. Son revenu imposable pour cette même année est de 27 000 euros et son impôt sur le revenu s’élève à 2000 euros. Mme P. pourra déduire 400×60% soit 240€ de ses impôts. Elle ne devra donc plus que 1760 euros au titre de l’impôt sur le revenu.

La déduction des 60% n’est valable que pour les associations reconnues d’utilité publique ou d’intérêt général. Une déduction allant jusqu’à 75% est toutefois possible pour les dons aux associations s’occupant de personnes dans une grande précarité.

L’entreprise et le don aux associations

Une bonne image à transmettre

Les entreprises doivent de plus en plus veiller à leur éthique ainsi qu’à leur image auprès du grand public. Une société qui s’investit dans du bénévolat ou qui se veut mécène d’une association jouira d’une bien meilleure image vis-à-vis de ses clients mais aussi de ses salariés. En cas de bénéfices, une entreprise a donc tout intérêt à redistribuer un peu de sa marge pour une cause utile.

La valorisation des salariés

Outre les dons en numéraire ou en bien matériels, l’entreprise à la possibilité de mettre ses salariés à disposition d’une association. Les salariés prennent alors le statut de bénévoles tout en étant rémunérés par leur entreprise. Cela permet d’impliquer le salarié dans la vie associative et de le sortir de son contexte routinier. Les liens au sein des équipes sont ainsi renforcés tout en agissant pour les autres.

Les avantages fiscaux

Les entreprises bénéficient des mêmes avantages fiscaux que les particuliers soit la déduction de 60% du don sur les impôts appelés. La déduction ne peut se faire que dans la limite de 5/1000 du chiffre d’affaires de l’entreprise. Si la société met à la disposition d’une association l’un de ses salariés en tant que bénévole elle peut même déduire une partie du salaire de ce dernier selon un calcul au prorata temporis.

Prévenir le burn-out

Inconnu il y a 20 ans, le burn-out est devenu un vrai problème pour la productivité des entreprises. Ce n’est que récemment que cette maladie désormais reconnue comme pathologie professionnelle intéressent les médecins tout comme les employeurs.

Un tiers des français osent désormais déclarer qu’ils ont déjà dû faire face à une situation de burn-out. Les femmes sembleraient statistiquement plus touchées que les hommes.

Les causes du burnout en France

Un rythme de travail oppressant

Contrairement aux idées reçues, toute une catégorie de la population n’est pas concernée par le système des 35 heures hebdomadaires. Les premiers concernés sont les cadres qui ont un travail dit « au forfait ». Ils peuvent ainsi cesser de travailler dès lors que les tâches qui leur sont octroyées sont terminées. Mais la réalité est loin d’être aussi idyllique puisque les cadres sont plus proches des 40h à 45h de travail par semaine.

Les personnes qui cumulent deux emplois sont également soumises à des rythmes de travail intenses. La loi française limite toutefois le nombre d’heures de travail par semaine à 44h pour les salariés non-cadres.

Les difficultés relationnelles

Les difficultés relationnelles avec des collègues ou des supérieurs peuvent amener l’employé à se sentir sous pression et à développer des symptômes du burn-out. Une mauvaise ambiance de travail contribue très souvent à une démotivation des salariés pour leur travail et à une certaine forme de stress qui, sur le long terme, peut amener à un burn-out. La mauvaise entente avec leur supérieur affecte généralement bon nombre de salariés qui ont besoin de reconnaissance pour se sentir pleinement épanouis à leur poste de travail.

La pression financière

C’est la peur de ne pas finir le mois qui oblige bien souvent les salariés à cumuler plusieurs emplois ou faire des heures supplémentaires. La pression du salaire amène également bon nombre de salariés à rester à un poste qui ne leur plaît plus uniquement pour des raisons financières. Sur le long terme le maintien du salaire ne suffit plus pour garder une motivation pérenne au travail et amène le salarié à être déprimé et à se sentir contraint.

La déshumanisation du poste de travail

Du fait de la tertiairisation et de l’automatisation de nombreuses tâches, les salariés se sentent de moins en moins utiles à leur poste. La reconnaissance de leur valeur et de ce qu’ils apportent à leur emploi est un point essentiel de leur motivation ainsi que de leur épanouissement.

Prévention du burn-out : ce que peut faire le salarié

Maintenir un équilibre de vie propice à l’épanouissement

Afin d’éviter le surmenage professionnel, il est nécessaire de trouver un équilibre entre vie familiale, vie professionnelle et activités personnelles. Le temps de travail ne doit pas empiéter sur le temps passé avec son conjoint, ses enfants ou ses amis. Il est également intéressant de pratiquer une activité sportive afin de favoriser le bien-être émotionnel et appréhender au mieux le stress au travail.

Pratiquer des techniques de gestion du stress

En période de surmenage, le cerveau a tendance à ne plus être aussi performant. Bien savoir gérer son stress permet de garder la tête froide en toute circonstance et d’être moins affecté par les aléas de sa profession. Des techniques telles que la sophrologie, la relaxation, la méditation ou encore la pratique de la cohérence cardiaque sont particulièrement efficaces pour gérer les symptômes physiques du stress et du surmenage.

Exprimer son mal-être

Lorsque l’anxiété devient chronique et que la dépression guette, il est particulièrement important d’en parler afin de trouver des solutions rapides et efficaces. Le médecin généraliste ainsi que le médecin du travail sont à même de diagnostiquer un burn-out naissant et de mettre un protocole de soins en place afin d’éviter aux symptômes de prendre trop d’ampleur. En cas de bonne entente avec son supérieur, l’avertir de ses difficultés liées à son emploi peut permettre un allègement de ses tâches et ainsi éviter de s’enfoncer toujours plus dans le stress.

S’orienter vers un emploi qui nous passionne

Le temps passé au travail ainsi que les efforts déployés paraissent bien moindres dès lors que notre emploi nous passionne. Faire d’une de ses passions son métier permet d’accepter beaucoup plus facilement les heures consacrées à son emploi et favorise un épanouissement global.

La prévention du burnout : les devoirs de l’employeur

S’assurer d’un rythme de travail raisonnable

Atteindre les objectifs fixés par la direction est certes primordial mais ne doit pas se faire aux détriments du bien-être des salariés. Sur le long terme, des horaires trop intenses entraînent stress et frustration qui ont un impact indéniable sur la qualité du travail de chacun. Veiller à ce que ses employés respectent des horaires décents est la garantie d’une bonne productivité au sein du service.

Favoriser le dialogue et l’écoute sur le lieu de travail

Afin de déceler un burn-out naissant, les salariés doivent se sentir en confiance etêtre surs de pouvoir communiquer sereinement. Même si le travail est stressant, une bonne ambiance sur le lieu de travail favorise un bien-être émotionnel et diminue les effets du stress sur les salariés. Apprendre l’empathie et l’entraide à chacun de ses employés favorisent donc une ambiance de travail plus sereine.

Assurer des moments de détente

Le lieu de travail doit également permettre des moments d’échange et c’est au manager de s’assurer que la cohésion d’équipe soit en place. Des déjeuners entre collègues ou des activités de groupe sur des heures de travail ou sur du temps personnel sont généralement bénéfiques pour souder les salariés entre eux et leur garantir un environnement professionnel agréable.

Accompagner les souhaits d’évolution ou de reconversion

Même si l’employeur ne souhaite pas voir partir ses salariés, il faut rester ouvert à leurs souhaits d’évolution. Refuser d’entendre les projets de chacun et ne rien faire pour les voir se réaliser est la façon la plus sûre d’avoir un nombre d’arrêts maladie élevé au sein d’un service ainsi que des départs à la chaîne.

La prévention du burn-out est ainsi l’affaire de tous. Qu’ils s’agissent des médecins, des employeurs et des salariés, chacun est à même de déceler les signes d’un burn-out naissant et d’agir pour enrayer ce processus.