Comment prévenir les accidents domestiques ?

Vous vous sentez plus en sécurité chez vous que dans votre voiture ? Ne vous y fiez pas. Chaque année en France, les accidents domestiques tuent jusqu’à trois fois plus que ceux de la route. Concernant majoritairement les enfants et les personnes âgées, il est pourtant possible de les prévenir, grâce à des précautions adaptées à l’âge et à la situation de tous les membres de la famille.

Comment protéger les bébés à la maison ?

À la maison, d’innombrables périls guettent les enfants de moins de 36 mois, avides d’explorer le monde et inconscients des conséquences auxquelles ils s’exposent. Même s’il n’est jamais trop tôt pour commencer à expliquer à votre enfant en âge de marcher qu’il ne faut pas tirer sur le fil des lampes, il vous incombe cependant de sécuriser un maximum votre intérieur. Habituez-vous à tourner les queues des casseroles vers l’intérieur, ne laissez jamais refroidir votre fer à repasser à portée de main. Munissez-vous de cache-prises et équipez les coins tranchants des meubles de protections appropriées. Installez des barrières en haut et en bas des escaliers. Ne laissez jamais traîner de sacs en plastique, de cordons électriques ni d’objets tranchants. Veillez à soustraire aux mains de votre bébé aussi bien les jouets et objets de petite taille (graviers, pièces de monnaie…) que les peluches au contraire trop volumineuses, qui pourraient l’étouffer. Dans la chambre, maintenez une température de 19 degrés et installez un lit aux normes européennes, sans oreiller ni couette, où vous coucherez systématiquement votre nouveau-né sur le dos. Enfin, d’une façon générale, faites preuve d’une vigilance constante, en particulier pendant les repas de l’enfant et au moment du bain. Ne le laissez jamais seul dans une pièce et encore moins lorsqu’il se trouve sur sa table à langer ou dans sa baignoire.

Comment écarter le danger des enfants ?

Plus grands, vos enfants continuent à être exposés à de nombreux dangers dans l’espace domestique. Chaque pièce de la maison cache de multiples pièges dont certains pourraient être fatals. Pour éviter tout risque de défenestration, ne mettez pas de meubles sous les fenêtres et recourez à un système de sécurité pour bloquer l’ouverture de ces dernières. Certaines plantes d’intérieur peuvent être toxiques si elles sont ingérées : mieux vaut les placer en hauteur. De même, médicaments et produits d’entretien doivent être rangés hors de portée des enfants, ainsi que les briquets, les allumettes et les outils de jardinage. Si vous êtes amené à vous servir d’une échelle ou d’un escabeau, pour nettoyer vos vitres ou changer une ampoule, pensez à toujours les replier et les glisser dans un endroit inaccessible. Lorsque vous organisez un barbecue dans votre jardin, empêchez systématiquement vos enfants de s’approcher de l’appareil. Vous êtes l’heureux propriétaire d’une piscine ? Entourez-la d’une barrière de sécurité… et apprenez à nager à vos enfants le plus tôt possible (dès 6 ans). Auparavant, habituez-le à ne jamais rentrer dans l’eau sans ses flotteurs ou sa bouée. Ensuite, ce n’est pas parce que la puberté est là que tous les dangers sont définitivement écartés. Méfiez-vous particulièrement des risques d’électrocution si votre ado a l’habitude de se servir de sa radio portative ou de son téléphone lorsqu’il est dans son bain. Vous gardez des armes à feu à la maison ? Conservez-les dans une armoire fermée à clé ou un coffre soigneusement verrouillé. Ainsi votre enfant ne sera pas tenté de les manipuler devant ses copains pour fanfaronner…

Comment assurer la sécurité des séniors ?

Qu’elles éprouvent ou non des difficultés à se déplacer ou à y voir clair, les personnes âgées sont souvent sujettes aux chutes, lesquelles peuvent avoir des conséquences graves. Pour les éviter, le réaménagement de la maison s’impose. Il s’agit avant tout de libérer le passage dans les pièces, en éliminant meubles encombrants et objets à terre (tapis, lampes, fils électriques…) En second lieu, il est recommandé d’équiper le sol de la baignoire ou de la cabine de douche, mais aussi de la salle de bain, d’un revêtement antidérapant. Dans tous les cas des poignées ou barres de maintien posées à des endroits stratégiques préviendront bien des glissades et des chutes, de même qu’un éclairage performant, veilleuses nocturnes incluses. La perte ou le déclin de l’odorat expose certains séniors à des risques d’incendie : la pose de détecteurs permettra d’y faire face. Un contrôle annuel des installations et équipements électriques, ainsi que le ramonage de la cheminée, est également un bon moyen de prévention. Enfin, les personnes âgées sont particulièrement exposées aux risques d’intoxication alimentaire. Il suffit d’un aliment oublié dans son frigo et consommé par inadvertance pour déclencher des réactions gastriques potentiellement alarmantes, surtout en cas de santé défaillante ou fragilité générale. Préservez-en vos parents ou amis âgés en vidant et nettoyant régulièrement leur frigo. Vous pouvez également les aider à éviter une surdose de médicaments en leur offrant un pilulier.

Comprendre l’assurance décès

Contrairement à l’assurance vie avec laquelle elle est souvent confondue, l’assurance décès ne consiste pas dans un plan de financement dont vous pourrez bénéficier de votre vivant, mais plutôt dans une garantie financière qui profitera à vos proches après votre disparition. Selon les assureurs, le contrat peut être souscrit jusqu’à 70 ans, même si l’âge limite moyen est plutôt de 64 ans. Découvrez quelle assurance décès choisir pour assurer la meilleure protection possible à votre conjoint ou à vos enfants.

Qu’est-ce que l’assurance décès ?

Outil de prévoyance destiné à assurer l’avenir des destinataires de votre choix, l’assurance décès se présente sous la forme d’un capital. Cette somme d’argent sera versée aux intéressés après le décès ou (dans certains cas) la perte totale d’autonomie du souscripteur. Si vous élevez seul vos enfants ou que votre conjoint ne travaille pas, contracter une assurance décès peut s’avérer une précaution utile. Ainsi, vous avez la certitude que vos proches pourront continuer à subvenir à leurs besoins alors même que vous ne serez plus là pour les soutenir financièrement. Attention cependant : certains contrats d’assurance décès sont à fonds perdu, ce qui signifie que si vous êtes toujours vivant à la date d’expiration, vous ne récupérerez pas vos cotisations. De plus, chaque contrat inclut des conditions (pouvant concerner aussi bien les modalités de décès que celles de versement du capital) dont il importe de tenir compte au moment de la signature. Trois formules sont disponibles, à choisir en fonction de votre situation personnelle (âge, profession, situation familiale…)

L’assurance rente-éducation, pour les études des enfants

Si vos enfants sont scolarisés, contracter une assurance rente-éducation à leur intention peut être un bon moyen de leur garantir une formation professionnelle quoiqu’il vous arrive. Si vous deviez décéder avant qu’ils n’aient fini leurs études, ils pourraient ainsi financer ces dernières grâce au capital accumulé dans cet objectif. Calculé à partir de votre salaire mensuel, le montant de la rente d’éducation peut être fixe ou variable, selon les modalités prévues par le contrat. La date de fin de ce genre de contrat d’assurance décès correspond soit à la majorité des enfants du souscripteur, soit à la date approximative d’achèvement de leurs études. Certaines compagnies d’assurances peuvent fixer des conditions au versement de la rente, en exigeant par exemple que l’enfant poursuive effectivement ses études pour pouvoir percevoir le capital. En revanche, si celui-ci est handicapé ou invalide, il pourra bénéficier de la rente pendant toute sa vie. La prime d’éducation peut être contractée au nom de tous vos enfants ou seulement pour l’un d’entre eux, à votre discrétion.

L’assurance temporaire décès, la plus répandue

Bien que limitée dans le temps, d’une durée annuelle ou parfois quinquennale, l’assurance temporaire décès peut être renouvelée à volonté par le souscripteur, le plus souvent par le biais d’une reconduction tacite. Le montant des primes dépend de plusieurs facteurs : non seulement, bien sûr, de celui du capital dont bénéficieront vos héritiers à votre décès, mais aussi de votre âge au moment de la signature et des garanties souscrites en option. Si vous exercez un métier à risque, par exemple, une garantie d’invalidité définitive pourra s’avérer judicieuse, de même qu’en cas d’emprunts bancaires, vous avez tout intérêt à opter pour une garantie remboursement de prêts. Vous mettez ainsi vos proches à l’abri contre toute éventualité au cas où une maladie, un accident ou un décès les priveraient de vos revenus. Cependant, examinez bien les conditions de versement de la rente à vos héritiers : notamment, si vous veniez à disparaître à la suite d’un suicide ou d’une pathologie non déclarée au moment de la signature du contrat, ils ne pourraient pas bénéficier du capital.

L’assurance décès vie entière

Comme son nom le sous-entend, l’assurance décès vie entière ne prend fin qu’au décès du souscripteur. Contrairement à la précédente, il ne s’agit donc pas d’une formule temporaire mais viagère, aux cotisations plus élevées mais aux garanties aussi plus étendues. Pour la souscrire, vous devrez non seulement remplir un questionnaire de santé mais aussi subir des examens médicaux approfondis. Comme la précédente, l’assurance décès vie entière peut également inclure différentes options. Mais, à la différence de l’assurance temporaire, il s’agit de garanties pouvant devenir effectives au cours de la vie de l’assuré (et non uniquement au moment de son décès) : par exemple, un doublement ou triplement du capital en cas d’accident, la prise en charge des primes en cas de perte d’autonomie du souscripteur… Ces couvertures supplémentaires feront, elles, l’objet d’une date limite. A mi-chemin entre l’assurance vie et l’assurance décès traditionnelle, cette formule est également la seule à comporter une valeur de rachat, c’est-à-dire qu’elle inclut la possibilité de racheter le contrat afin de bénéficier du capital de votre vivant.

Les écrans et les tout-petits

Tablettes, Smartphones, ordinateurs, les écrans sont partout. Et si leur omniprésence dans le quotidien des adultes est déjà discutable en termes de santé, pour les tout-petits, elle est nécessairement à proscrire. Les spécialistes de la petite enfance l’affirment, les études le montrent : écrans et bébés ne font pas bon ménage. Nous vous en disons plus.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes… et des pratiques alarmantes

Deux enfants de 2 ans sur 3 qui regardent la télévision tous les jours, 20% des tout-petits de moins de 3 ans qui savent déjà se servir d’une tablette et même d’un Smartphone, telle est la proportion de bébés exposés quotidiennement aux écrans dans les foyers français. Pour ne pas parler de tous ceux qui subissent une exposition passive à une télévision allumée 24h/24. « C’est le seul moyen de le calmer », arguent les parents. « Certains programmes sont conçus spécifiquement pour leur tranche d’âge, nous ne les laissons pas regarder n’importe quoi », se justifient d’autres. « Apaisants » et « instructifs », les écrans pour les bébés et les jeunes enfants, vraiment ?

Le verdict des spécialistes

Tel n’est pas, en tous les cas, l’avis des spécialistes. Selon eux, en-dessous de 3 ans (et même au-delà, à trop forte dose), les écrans, loin de favoriser le développement de l’enfant, risquent plutôt de l’entraver, avec des conséquences plus ou moins graves. En jeu, leur évolution psychomotrice et cérébrale avec, à la clé, des troubles du langage, du sommeil et du comportement, pour n’en citer que quelques-uns. La raison ? C’est que la contemplation d’un écran n’offre aucune possibilité d’interaction à un jeune enfant, simple réceptacle des images qui s’enchaînent. Or, pour grandir et développer ses capacités cognitives, pratiques et relationnelles, l’interaction est fondamentale. Rien ne peut la remplacer, et surtout pas un smartphone ou une tablette.

Un risque de confusion entre images et réalité

Ainsi, un bébé exposé dès l’âge de 6 mois aux informations délivrées par un écran présente un risque de confondre, même en grandissant, les images et la réalité. C’est que découvrir le monde – du moins en partie, selon la durée et la fréquence des expositions – par le truchement d’un écran prive les tout-petits de l’exercice de leurs cinq sens. Pour comprendre ce qu’est une pomme, par exemple, le bébé a besoin de prendre le fruit dans sa main, de le respirer, y mordre, le faire rouler et tomber… autant d’actions simples mais essentielles qui sont impossibles lorsque la pomme en question n’est qu’une représentation sur un écran. De là à s’imaginer que les fruits n’ont ni odeur, ni consistance ni goût, il n’y a qu’un pas…

Un apprentissage du langage retardé

Pour la même raison, loin d’aider l’enfant dans son acquisition du langage, celle-ci a de fortes chances d’être retardée sous l’influence des écrans. Certes, les dessins animés et autres programmes réservés à la petite enfance foisonnent de dialogues susceptibles d’aider le jeune téléspectateur à enrichir son vocabulaire. Toutefois il s’agit, encore une fois, d’un flux d’informations unilatérales. Le tout-petit aura beau entendre l’écran répéter un nombre indéfinissable de fois le mot « pomme », ce n’est pas ainsi qu’il apprendra à le dire, lui, correctement. Seul un adulte pourra l’aider à corriger sa prononciation, reprendre ses phrases une à une pour l’aider à s’améliorer, en fonction des besoins réels de l’enfant.

Un vecteur d’agitation plutôt que de calme

Mais ce n’est pas tout. De même que la soi-disant fonction instructive des écrans, les vertus apaisantes de ces derniers ne sont qu’un mythe. En effet, bombarder d’informations visuelles un jeune cerveau n’est pas précisément synonyme de « calmer » un enfant agité. Le canaliser, absorber son attention, oui. Mais créer les conditions de son bien-être psychologique, certainement pas. C’est d’ailleurs, au bout du compte, exactement le contraire qui se produit : l’enfant « gavé » d’informations visuelles tendra à se montrer, au fil du temps, toujours plus agité. Habitué à absorber passivement des images, il sera incapable de fixer son attention sur ce qui n’en est pas. Et surtout, hyper-stimulé, le tout-petit accumulera, pendant le temps de vision, une nervosité qui explosera dès lors qu’on lui ôtera l’écran des mains. Un cercle vicieux se met ainsi rapidement en place qui pourra déboucher, plus tard, sur des problèmes d’hyperactivité ou des situations d’échec scolaire.

La conclusion s’impose donc d’elle-même : sans les écrans, dont les effets nocifs sont multiples sur le cerveau des tout-petits, bien des consultations chez le pédopsychiatre ou l’orthophoniste pourraient sans doute être évitées…