A quoi sert l’assurance scolaire ?

A l’heure de la rentrée, l’éternelle question de l’assurance scolaire se pose dans tous les foyers. Est-elle réellement utile et à quoi sert-elle ? Est-elle obligatoire et combien coûte-t-elle ? Autant de questions pour lesquelles il est parfois difficile d’obtenir des réponses concrètes auprès des parents d’élèves et du corps professoral.

Qu’est-ce qu’une assurance scolaire ?

Une assurance scolaire est un contrat de protection spécifiquement dédié aux enfants, qui les couvre de la maternelle jusqu’au lycée, voire jusqu’à 25 ans pour certains organismes. Elle assure une garantie pour tout enfant qui serait victime d’un dommage causé par un tiers non identifié. Elle se distingue de la responsabilité civile (incluse dans tous les contrats d’assurance d’habitation) qui n’intervient que lorsque l’enfant est responsable d’un dommage corporel ou matériel.

A l’heure actuelle, la plupart des organismes d’assurance proposent à leurs clients des assurances scolaires.

Quelles couvertures apporte l’assurance scolaire ?

La couverture minimale proposée par les assureurs

Trois cas de figure sont à considérer lorsque l’on parle d’assurance scolaire :

  • Le cas cité plus haut où l’enfant serait à l’origine d’un dommage causé à un tiers : c’est la responsabilité civile de l’assurance habitation ou la responsabilité civile incluse dans le contrat d’assurance scolaire (qui fait alors doublon) qui prendra en charge les coûts liés à l’accident ;
  • Le cas où l’enfant aurait subi un dommage par un tiers identifié : c’est alors la responsabilité civile de la personne mise en cause qui prendra en charge les dépenses liées à l’incident ;
  • Le cas où l’enfant aurait subi un dommage de la part d’un tiers non identifié ou qu’il serait victime d’un accident sans intervention extérieure : c’est alors l’assurance scolaire qui intervient et qui vient couvrir les frais de soins ou de réparations imposés par ce type d’accident.

L’assurance scolaire trouve donc toute son utilité pour les accidents de type chute dans la cours de récréation, chute ou accident sur le trajet menant à l’école… Pour tout ce qui est de l’ordre du dommage corporel, la Sécurité Sociale ainsi que la mutuelle de l’enfant prendront en charge les frais médicaux. L’assurance scolaire viendra quant à elle pallier au reste à charge (transport en ambulance, dépassements d’honoraires, jours d’absence au travail pour garder un enfant immobilisé, assistance à domicile…). A noter qu’une assurance scolaire de base couvre les enfants lors de leurs activités scolaires (en cours ou lors de sorties imposées par le programme scolaire) mais aussi sur le trajet qui relie l’école à leur domicile.

Quid de l’assurance extra-scolaire

L’assurance extra-scolaire couvre l’enfant toute l’année sans interruption que ce dernier soit en cours, en colonie ou lors de ces activités sportives. Nul besoin dès lors que le dommage subi ait eu lieu au sein de l’école ou sur le trajet qui l’y emmène pour que la garantie de protection s’applique. L’assurance extra-scolaire est donc une étendue de garantie qui peut toutefois doublonner avec une assurance accident de la vie que les parents auraient pu souscrire pour leur foyer.

Les diverses options et suppléments

En supplément de la couverture de base, nombreux sont les organismes d’assurance scolaire qui proposent à leurs clients des garanties étendues et optionnelles afin de couvrir les enfants contre le vol, le racket ou encore la casse de leurs instruments de musique. Ainsi, en contrepartie de cotisations plus élevées, les enfants peuvent bénéficier d’un suivi psychologique, en partie ou totalement remboursé, en cas d’agression, de harcèlement ou de cyberharcèlement mais aussi d’une assistance scolaire prolongée si l’enfant venait à être déscolarisé. Les manuels, instruments de musique ou vélos peuvent également être couverts par ces étendues de garantie.

L’assurance scolaire est-elle obligatoire et combien coûte-t-elle ?

Dans quels cas l’assurance scolaire est-elle obligatoire ?

Pour les activités quotidiennes qui se produisent dans le cadre de leur scolarité, les enfants n’ont pas pour obligation d’être couverts par une assurance scolaire. Toutefois, pour les activités suivantes, une attestation d’assurance scolaire sera demandée au parent et devient donc de ce fait obligatoire :

  • Prise des repas à la cantine ;
  • Classe de neige ou classe découverte (considérée comme une activité scolaire facultative et ne rentrant donc pas dans le cadre des activités scolaires obligatoires pour lesquelles l’assurance n’est pas requise) ;
  • Centre de loisirs ou garderie ;
  • Activités de loisirs ou de divertissement organisées par la ville en dehors des heures scolaires.

Bien que théoriquement facultative, l’assurance scolaire s’avère indispensable pour les parents qui ne souhaitent pas priver leur enfant de certaines activités.

Quels sont les coûts d’une assurance scolaire ?

Pour les parents qui ne souhaiteraient souscrire qu’à la couverture de base, il faudra compter en moyenne 10€ par an et par enfant. A noter que pour les familles nombreuses des ristournes peuvent être obtenues sur le montant total du contrat à condition que tous les enfants soient inscrits en même temps, et dans le même organisme.

Les assurances extra-scolaires sont accessibles à partir de 35€ et peuvent aller jusqu’à 45€ à l’année (montants auxquels doit venir s’ajouter l’assurance scolaire de base). Pour les meilleures d’entre elle, une garantie du matériel ainsi que des prestations juridiques et psychologiques sont assurées au besoin.

Enfin pour les parents qui souhaiteraient bénéficier de certaines options sans avoir à souscrire l’intégralité de l’assurance extra-scolaire, des étendues de garantie pour le matériel scolaire sont proposées par certains organismes pour une vingtaine d’euros supplémentaires par an, en plus de la couverture du base.

Qu’est-ce qu’une ALD (affection longue durée) ?

Avec l’allongement de la durée de vie des populations et l’émergence des maladies chroniques, il s’est avéré nécessaire de réformer la prise en charge de certaines pathologies lourdes et coûteuses. Depuis 1945, l’Assurance Maladie a progressivement réformé ses statuts pour faire émerger le concept d’affection longue durée.

L’affection longue durée : qu’est-ce que c’est ?

Définition de l’affection longue durée

La maladie longue durée est établie pour toute maladie grave, chronique et/ou invalidante dont la durée des traitements est estimée supérieure ou égale à 6 mois et qui fait partie de la liste ALD30 établie par la Haute Autorité de Santé. On retrouve dans cette liste des pathologies telles que l’accident vasculaire cérébral, les accidents cardiaques, les cancers, la mucoviscidose ou encore la sclérose en plaque. La liste exhaustive des pathologies concernées est consultable sur le site de l’Assurance maladie.

Comment obtenir le statut d’affection longue durée ?

L’affection longue durée est déclarée par le médecin traitant, en accord avec les autres spécialistes participant aux soins. Le protocole de soin doit alors avoir été établi pour toute la durée du traitement. Une demande d’accord préalable est envoyée à l’Assurance maladie par le patient afin d’obtenir l’accord de prise en charge auprès du Médecin Conseil. Le statut d’affection longue durée est accordé pour une durée définie qui peut être renouvelée après réévaluation de l’état du patient.

Les deux types de prises en charge des affections longue durée

Les affections longues durée exonérantes

Elles regroupent toutes les pathologies listées dans l’ALD30 et permettent une exonération totale du ticket modérateur pour toute la durée du protocole de soin. S’y ajoute les pathologies hors liste ALD31, affections graves et invalidantes particulièrement coûteuses telles que les ulcères chroniques récidivants. Le patient atteint d’une de ces pathologies sera donc non seulement remboursé à 100% de ses frais mais n’aura pas d’avance de soins à faire.

Les affections longue durée non exonérantes

Ces pathologies ne permettent pas aux patients d’être exonérés du ticket modérateur. Ils seront donc remboursés au taux habituel de la Sécurité sociale tout au long de leur traitement. Cela concerne des pathologies nécessitant un arrêt de travail ou des traitements supérieures à 6 mois dont le taux de gravité ainsi que le coût du traitement sont limités.

Les remboursements tout au long du protocole de soin

Les remboursements de base d’une affection longue durée

Le protocole de soin est établi lors de la déclaration de l’affection longue durée. Ce protocole devra être présenté à chaque consultation médicale tout au long du traitement. Il permet non seulement un remboursement à 100% des soins mais également une exonération du ticket modérateur si les conditions sont remplies. Il assure également un meilleur suivi du traitement et une évaluation des progrès constatés. La transmission à l’Assurance Maladie ou la feuille de soin feront état du fait qu’il s’agit d’une consultation entrant dans un protocole d’affection longue durée.

Les exceptions n’ouvrant pas droit aux remboursements

Les dépassements d’honoraires des divers spécialistes, la participation forfaitaire, la franchise médicale ainsi que les forfaits hospitaliers font exception dans le cadre d’une maladie longue durée. Ils n’ouvrent pas droit au remboursement ou sont automatiquement déduits des versements faits au patient.

Le remboursement des affections n’étant pas en lien avec le protocole

Un patient en maladie longue durée peut être amené à subir d’autres affections plus ou bénignes tout au long de son traitement. Ces pathologies ainsi que leurs médications seront remboursées au même taux que pour une personne bien portante. Le médecin consulté devra donc remplir une ordonnance spécifique, appelée ordonnance bizone, en précisant que la consultation ne concerne pas le protocole lié à l’affection longue durée mais une pathologie bien différenciée.

L’économie circulaire : de quoi s’agit-il ?

L’économie circulaire est une économie en boucle dont l’objectif est de favoriser la réutilisation des déchets afin de minimiser l’impact de la consommation humaine sur l’environnement. Elle cherche à limiter l’épuisement des matières premières ainsi que le gaspillage des produits finis.

Qu’est-ce que l’économie circulaire

Histoire de l’économie circulaire

Le concept d’économie circulaire est apparu en France vers la fin des années 2000. Suite aux alertes des divers écologistes mondiaux sur l’épuisement de plus en plus précoce des ressources naturelles, les pouvoirs publics prennent progressivement conscience qu’une action politique doit être menée dans ce sens. En France, il faudra attendre la loi du 18 Août 2015 en faveur de la transition écologique pour que les termes d’économie circulaire apparaissent enfin dans les textes de loi.

Les grands principes de l’économie circulaire

  • Réduire l’impact négatif de l’activité humaine sur l’environnement et la santé : la consommation de masse entraîne un épuisement accéléré des ressources naturelles. Bien que renouvelables pour la plupart, ces ressources naturelles peuvent mettre des dizaines d’années avant de revenir à un niveau « normal ». Il est donc primordial de réduire l’impact que la consommation humaine a sur l’écosystème et le développement des ressources.
  • Favoriser un impact positif par des produits apportant une plus-value écologique : le compost est un engrais très bénéfique pour la nature. Ce mélange créé par l’être humain est un exemple de recyclage ayant un impact bénéfique pour l’écologie. A la fois riche et naturel, il convient très bien à tout type de plantation tout en favorisant leur croissance. Les industriels s’évertuent également à chercher des composants à intégrer à leurs produits manufacturés qui, une fois recyclés, pourrait assainir les terres, les eaux ou même servir de carburant.

Application de l’économie circulaire

Les concepts de l’économie circulaire ne peuvent s’appliquer de la même façon selon les biens considérés. C’est pourquoi l’on considère deux grandes catégories de produits.

Bâtiment et produits manufacturés

Les gravats issus du bâtiment constituent la très grande majorité des déchets produits par l’activité humaine. Il s’agit donc de prévoir en amont une éventuelle réutilisation de ces gravats ou du moins de s’assurer de leur recyclage s’ils ne sont plus réutilisables. Leur collecte doit se faire de façon écologique tout comme leur traitement.

La production de masse notamment dans le domaine de la technologie a engendré une accumulation massive de déchets parfois toxiques. Il faut donc inciter les entreprises à concevoir des pièces et matériaux réutilisables pour la conception de produits neufs et de s’assurer de la non-toxicité des pièces qui devront être jetées.

Produits biologiques

Les produits biologiques tels que les aliments ne sont pas toxiques et peuvent donc être très facilement réutilisés en tant qu’engrais par exemple. Est ainsi né le compostage, recyclage de matière alimentaire pour créer un engrais naturel tout en limitant la consommation de détritus au sein des foyers.

L’éducation au recyclage

Depuis une vingtaine d’années, on a vu l’émergence d’une prise de conscience collective autour du recyclage. Les pouvoirs publics enseignent désormais dès le plus jeune âge les méthodes de recyclage appropriées tout en incitant, par l’éducation, à limiter le gaspillage. Sensibiliser la population aux difficultés de traitement des déchets est une priorité pour favoriser la croissance de l’économie circulaire.

Economie circulaire et consommation collaborative

La consommation collaborative, dont l’un des principes est la réutilisation d’un bien par un autre consommateur via la vente, l’échange ou le troc, a un impact direct sur l’économie circulaire. En prêtant ou en revendant un bien qui a encore les capacités d’être réutilisé au lieu de le jeter, les acteurs de la consommation collaborative limitent leur production de déchets. De ce fait, ils font diminuer la demande en production et donc l’utilisation des ressources naturelles nécessaires. La consommation collaborative vient donc freiner en amont de la chaîne l’émission de produits dont le recyclage pourrait faire défaut. En allongeant la durée d’usage des produits, la consommation collaborative contribue donc activement une boucle vertueuse pour l’écologie.

Les moins de 30 ans attirés par l’Economie Sociale et Solidaire

L’Economie Sociale et Solidaire est un mouvement qui fait de plus en plus parler de lui. De part son idéologie dynamique et solidaire, l’ESS semble particulièrement plaire aux moins de 30 ans qui s’y investissent massivement.

Qu’est-ce que l’Economie sociale et solidaire ?

L’Economie Sociale et Solidaire regroupe des entreprises du secteur privé dont l’utilité sociale et la répartition des bénéfices prônent sur les profits personnels. Il s’agit de structures qui vont mutualiser les fonds pour les répartir de façon la plus équitable possible et favoriser la croissance collective. Les coopératives, les associations, les fondations ou encore les mutuelles constituent les principaux acteurs de l’ESS.

L’accès à ce secteur est très règlementé et était jusqu’alors totalement interdit à toute entreprise de type commercial. Depuis peu, les structures pratiquant un commerce équitable et respectant strictement les règles propres à l’ESS (non lucrativité, gouvernance démocratique, utilité collective, indépendance politique) peuvent intégrer ce secteur.

L’Economie Sociale et Solidaire : un mouvement générationnel ?

Une idéologie vieille de plus de 200 ans

On a vu apparaître les premiers regroupements de type mutualiste sous l’impulsion de la Révolution Française. Tout paraissait alors possible aux ouvriers trop longtemps mis de côté. Pour éviter tout regroupement pouvant nuire aux patrons, la Loi Chapelier fut vite mise en place dans les années qui suivirent, interdisant les réunions prônant des idéologies mutualistes. Il faudra attendre 1884 pour obtenir l’abrogation de cette loi. Malgré l’autorisation de libre association promulguée au début du 20ème siècle, la population s’intéresse peu à ce type de mouvement. La condition ouvrière semble être une fatalité et rares sont ceux qui envisagent une économie plus équitable.

Un nouvel élan dans les années 1990

Avec l’arrivée d’Internet, la possibilité des échanges devient infinie. Il est dès lors plus simple de créer des liens, de faire parvenir des informations ou de trouver des associés. Cette évolution a grandement favorisé l’émergence de l’ESS dont les objectifs semblaient inatteignables. Les ouvriers agricoles ont été les premiers à en bénéficier. Rechercher des associés pour mutualiser leurs charges devient une tâche plus aisée et les créations de coopératives se font plus nombreuses. Face à ce nouvel élan, les sociétés de mutuelles décident d’impliquer leurs assurés dans la croissance de leurs entreprises et de garantir à chacun une voix pour les sensibiliser au mouvement mutualiste.

Les causes de l’implication des moins de 30 ans

Une évolution commune

A leur insu, les moins de 30 ans ont grandi en suivant l’évolution de l’Economie Sociale et Solidaire. Les publicités, l’Internet et la promulgation de nouvelles lois ont progressivement fait la promotion d’un commerce équitable et plus juste. La rapidité des échanges liée aux avancées technologiques leur a également permis de baigner dans une culture du partage que les générations précédentes n’ont pas connue. Le commerce équitable est devenu un véritable effet de mode auquel les jeunes de moins de 30 ans sont particulièrement sensibles. Tous ces facteurs leur ont permis de s’imprégner de l’idéologie que prône l’Economie Sociale et solidaire.

Quand le profit individuel est montré du doigt

Depuis quelques années, de nombreuses enquêtes ont permis de dénoncer les profits dégagés par les distributeurs et les grandes marques occidentales au détriment des petits producteurs des pays en voie de développement. L’intérêt financier des actionnaires a été largement souligné ce qui a favorisé l’émergence d’une volonté marqué pour un profit collectif. Les moins de 30 ans y voit non pas une fatalité mais une occasion de montrer plus de solidarité en s’investissant massivement dans des entreprises participant à l’Economie Sociale et Solidaire.

Des mouvements politiques en faveur de l’ESS

Quel que soit les mouvements politiques en place, l’Economie Sociale et Solidaire est grandement mise en avant. La loi de juillet 2014 a d’ailleurs été instaurée pour dynamiser le secteur et favoriser les financements. Une ouverture aux entreprises commerciales s’est progressivement mise en place pour faciliter l’auto-entreprenariat au sein de l’ESS. Pour les jeunes entrepreneurs il est désormais possible de s’investir dans un projet équitable tout en étant soutenu financièrement.

Les moins de 30 ans ont donc vu grandir l’Economie Sociale et Solidaire et ont pu observer les raisons de son succès. Plus à même d’en comprendre les enjeux, ils en seront très probablement les acteurs principaux dans les années à venir.