La couverture santé pendant les études

Le régime de protection sociale des étudiants va être profondément modifié à partir de la rentrée 2018-2019. Afin d’unifier les systèmes de remboursement de base, les étudiants resteront désormais sous le même régime que lorsqu’ils étaient lycéens. Charge à eux de faire appel à une complémentaire pour s’assurer de meilleurs remboursements.

La couverture obligatoire de base

Auparavant, un régime de Sécurité sociale étudiante existait. L’adhésion à cette couverture de base dépendait alors de l’emploi de leurs parents, les étudiants pouvant rester ayants droit et ne pas souscrire en leur nom propre dans certaines circonstances (enfants d’agents de la SNCF, enfants des travailleurs non salariés ou de travailleurs affiliés à des régimes spécifiques…). Mais à partir de la rentrée universitaire 2018/2019, la Sécurité sociale étudiante n’existera plus.

  • Pour les nouveaux étudiants de la rentrée 2018, aucune adhésion ne sera demandée lors de l’inscription à l’université. L’étudiant restera sous le même régime de protection sociale qu’auparavant, généralement en tant qu’ayant droit de ses parents. Aucune démarche administrative ni cotisation ne seront demandées.
  • Pour les anciens étudiants qui avaient du souscrire à une Sécurité sociale étudiante en 2017, l’adhésion à leur protection de base sera prolongée automatiquement d’un an sans formalités administratives mais aucune cotisation ne leur sera demandée.

A noter que les étudiants menant une activité professionnelle en parallèle seront couverts par le régime général de laSécurité sociale auquel ils ont droit au titre de leur profession.

Opter pour une complémentaire santé lors de ses études

Un couverture de base insuffisante

Les remboursements de la Sécurité sociale se font sur une base prédéfinie. Un ticket modérateur reste à la charge du patient et les dépassements d’honoraires ne sont généralement pas remboursés. Tandis que les consultations des généralistes restent abordables, d’autres types de soins tels que les actes dentaires ou d’optiques s’avèrent particulièrement coûteux pour tout une partie de la population.

Une population plus fragile

Les étudiants ne bénéficiant plus de la mutuelle de leurs parents sont particulièrement sensibles à ce type de frais. Il s’agit d’une population à très faibles revenus, qui ne peut se permettre d’avancer des frais sur une trop longue période. Les étudiants sont certes moins à risque que les seniors quant à leur santé physique mais sont fragiles d’un point de vue financier. Il n’est d’ailleurs pas rare d’observer chez les jeunes un report de soins considérés comme « évitables » pour des raisons financières.

Choisir une complémentaire santé

Les travailleurs salariés bénéficient désormais d’une mutuelle obligatoire de la part de leur entreprise. Les autres régimes de travailleurs tels que les travailleurs non salariés ou affiliés à des régimes spécifiques doivent se munir eux-mêmes d’une mutuelle.

Il en est de même pour les étudiants qui souhaitent bénéficier de remboursements plus avantageux. Toutefois, pour les étudiants justifiant de conditions de revenus insuffisantes ainsi que de conditions familiales défavorables, l’accès à la CMUC est possible. De même, certaines mutuelles autorisent les enfants de leurs affiliés à rester ayants droit de leur complémentaire durant les premières années de leurs études. Il est donc nécessaire de préalablement se renseigner sur les avantages dont peuvent bénéficier les étudiants dès leur entrée à l’université. Nous vous invitons également à consulter la présentation de notre garantie complémentaire santé étudiant.

Les avantages d’une complémentaire santé

Des prestations médicales mieux remboursées

Outres les généralistes, une mutuelle permet de s’assurer un remboursement optimal pour tous les examens en laboratoire ou en radiologie mais également pour les actes paramédicaux. Nombreux sont les étudiants ayant encore recours à un orthophoniste ou un à kinésithérapeute. Les frais de pharmacie sont également concernés tout comme les petits actes spécifiques tels que la vaccination dont les rappels sont souvent nécessaires chez les jeunes adultes.

Une couverture des surplus en frais dentaires et ophtalmiques

Les étudiants font souvent l’impasse sur ce type de dépenses. Peu de temps mais surtout peu d’argent pour penser à prendre de soin de sa vue ou de ses dents. Et pourtant, à devoir lire toute la journée ils sont les premiers concernés par une prise en charge efficace. Grâce à l’aide de forfaits annuels ou de remboursements complémentaires ponctuels ce type de soins ne sera plus inaccessible à des étudiants aux finances serrées.

Une complémentaire qui mise sur la prévention

La prévention est un thème récurrent chez les jeunes adultes. Qu’elle concerne la contraception ou les IST, elle doit faire l’objet d’une attention particulière pour prévenir des coûts éventuels bien plus onéreux. Nombreuses sont les mutuelles qui proposent désormais des forfaits concernant les pilules contraceptives mais qui remboursent également les dépistages d’IST afin de favoriser les contrôles et les prises en charge rapides si cela s’avère nécessaire.

Bien choisir sa mutuelle dentaire

Les besoins en soins dentaires sont très variables d’un individu à l’autre. Pour certains, les interventions dentaires commenceront très jeunes avec des soins orthodontiques tandis que d’autres n’auront besoin d’une prise en charge dentaire qu’à partir de la cinquantaine. Choisir une mutuelle adaptée à ses besoins dentaires relève donc d’un bon sens de l’observation.

La prise en charge de la Sécurité Sociale

Les prestations des mutuelles vont avant tout dépendre des plafonds de remboursement de la Sécurité Sociale. C’est pourquoi, il important de connaître les règles de remboursement de base afin d’optimiser les prestations de sa mutuelle.

Les soins remboursés

A l’heure actuelle, les consultations simples, que ce soit chez un chirurgien dentiste ou chez un médecin stomatologiste sont remboursées par la Sécurité Sociale à hauteur de 70 % des tarifs conventionnels (respectivement 23€ et 28€) *.

Le même taux d’applique pour les soins dentaires conservateurs et les soins chirurgicaux. Ces prestations comprennent le détartrage, les dévitalisations et les traitements de caries pour les soins conservateurs et les extractions pour les soins chirurgicaux.

Même taux de remboursement pour les prothèses dentaires (couronnes, inlay-core, appareils dentaires transitoires, bridges) dont le plafond de base est bien inférieur au coût réel des actes proposés. Pour ce type de soins, un devis est obligatoire.

Enfin les traitements d’orthodontie sont eux aussi remboursés sur une base de 70 % du tarif conventionnel, ce qui est encore une fois très inférieur aux tarifs réels. Toutefois, pour les actes orthodontiques supérieurs à 120 € la base de remboursement est de 100 %. Ces actes nécessitent une demande d’accord préalable ainsi que l’élaboration d’un devis. *

Les soins non remboursés

Parmi les soins dentaires non remboursés par la Sécurité Sociale on compte les soins hors nomenclature tels que les soins des gencives, les greffes osseuses et les implants. Les soins esthétiques tels que le blanchiment dentaire et la pose de facettes bénéficient du même régime.

Bien choisir sa mutuelle dentaire

Evaluer ses besoins

Des dents solides et en bonne santé représenteront un poste de dépenses peu important. Tout le monde n’étant pas logé à la même enseigne, il est important de bien connaître les besoins de sa dentition pour évaluer au mieux les frais auxquels il faudra faire face. Ainsi, les seniors seront plus à même d’avoir recours à des actes tels que la pose de prothèses ou de couronnes.

Mais l’âge ne fait pas tout et le patrimoine génétique a une certaine part de responsabilité. Bien observer la santé dentaire de ses parents peut être un bon indicateur de ce qui nous attend. Quelques fois, c’est jeune qu’il faudra faire face aux caries et autres inconvénients. Les frais dentaires ne font généralement qu’augmenter avec les années.

De plus, si le foyer compte des enfants en pré-adolescence, il faut potentiellement prévoir des frais d’orthodontie. Le nombre de personne en bas âge à charge sur la mutuelle est un autre facteur à prendre en compte.

Bien évaluer les remboursements de sa mutuelle

Toutes les mutuelles ne remboursent pas de la même façon. Certaines pratiqueront des remboursements à hauteur de 100% du BR tandis que d’autres iront jusqu’à 300% voire 400%.

A noter que certaines mutuelles remboursent sur la base de la Sécurité Sociale tandis que d’autres appliquent leurs pourcentages sur le tarif conventionnel. Rappelons que la base de remboursement de la Sécurité Sociale sur les frais dentaires est généralement de 70% du tarif conventionnel. Il peut donc y avoir une différence importante entre les deux bases proposées par les mutuelles.

Tenir compte des délais de remboursement

Toutes les mutuelles ne pratiquent pas les mêmes délais de remboursement notamment pour les actes coûteux. Il peut être utile de bien se renseigner sur ces clauses, notamment lorsqu’un devis est signé dans le cadre d’une pose de prothèses dentaires ou pour les traitements orthodontiques. L’accord de la mutuelle ne signifie par que le remboursement sera immédiat. Il peut parfois intervenir quelques mois plus tard.

Pour une mutuelle plus efficace

Pour les personnes ayant peu de frais d’optique ou d’autres actes spécialisés, certaines mutuelles proposent de reporter les coûts économisés sur le poste dentaire. Cela permet d’enrichir le forfait en fonction des besoins réels des particuliers.

Pour plus de simplicité, quelques mutuelles pratiquent la méthode du forfait. Ainsi, un forfait annuel est attribué aux divers actes dentaires ce qui permet d’avoir plus de visibilité sur les dépenses potentiellement remboursables à venir.

Enfin, des prestations pour des actes normalement non remboursés par la Sécurité sociale peuvent être proposées. Ainsi, des mutuelles avantageuses peuvent mettre en place un forfait pour les soins esthétiques ou les soins hors nomenclature.

(*) Les informations tarifaires et financières contenues dans cet article sont données à titre indicatif et n’ont pas de valeur contractuelle. 

Qu’est-ce que l’Economie sociale et solidaire ?

Face aux dérives du commerce actuel et aux coûts imposés par la vie, nombreux sont ceux en quête d’une société plus juste et plus solidaire. Sous cette impulsion est né, au fil des années, un mouvement qui garantit à ses membres un profit collectif : l’Economie sociale et solidaire.

L’économie sociale et solidaire, de quoi s’agit-il ?

Définition de l’ESS

L’Economie sociale et solidaire réunit des entreprises du secteur privé tels que les coopératives, les mutuelles, les associations et les fondations qui ont pour objectif la performance économique et l’utilité sociale. L’activité de ces entreprises est avant tout portée par des valeurs de solidarité et d’équité. On y retrouve par exemple les mutuelles et les entreprises pratiquant un commerce équitable. Les mutuelles ont pour vocation de réunir des fonds sous forme de cotisations et de les redistribuer à ceux qui en ont le plus besoin. Chaque adhérent a alors une voix dans l’organisation de la mutuelle, quel que soit le montant de ses cotisations. De même, la pratique du commerce équitable permet une plus juste rémunération des producteurs en limitant le nombre d’intermédiaires pour atteindre les consommateurs finaux.

L’ESS sur le marché de l’emploi

L’Economie sociale et solidaire compte aujourd’hui 2,4 millions de salariés en France soit à peu près 12,8% de la population active. L’ESS est un secteur en constante croissance en terme d’activité et de part dans le secteur privé. 77% du milieu associatif est composé d’entreprises pratiquant une Economie sociale et solidaire.

L’Histoire de l’économie sociale et solidaire ?

Des débuts difficiles

Peu de temps après la Révolution Française, les premières sociétés de secours mutualiste apparaissent mais sont très contrôlées et ne peuvent librement exercer leur activité. Afin de limiter les mouvements ouvriers qui pourraient conduire à de nouveaux conflits, la Loi Chapelier est rapidement mise en place. Elle interdit toute forme de compagnonnage ainsi que tous les rassemblements ouvriers et paysans. Ce n’est qu’en 1884 que cette loi restrictive sera abrogée. En 1901, la loi sur la liberté d’association permet désormais à chacun de créer une association à but non lucratif. En 1947, le statut de la coopération est défini. Des entrepreneurs ou ouvriers peuvent désormais mutualiser leurs charges au sein de coopératives afin de dégager plus de bénéfices.

Une évolution récente et rapide du secteur

Ce n’est qu’à partir des années 1990 que les premiers mouvements qui tendent vers une Economie sociale et solidaire se mettent en place. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que le secteur soit définitivement adopté par l’opinion public et les personnalités politiques. A partir de 2002, l’Organisation Internationale du travail incite à la structuration sous forme de coopérative pour permettre à chacun d’accéder à un travail décent et justement rémunéré.

Le 31 juillet 2014, la loi sur l’Economie sociale et solidaire a pour objectif de soutenir le secteur et de favoriser son accroissement. Cette loi permet également d’ouvrir les portes de l’Economie sociale et solidaire aux sociétés commerciales qui respectent les principes et les valeurs fondamentales du mouvement. Afin d’appuyer cette nouvelle loi, l’Etat a doté le secteur de l’ESS de 100 millions d’euros afin de renforcer les emplois et d’assurer les fonds propres des diverses entreprises participant à l’évolution du secteur.

Les principes de l’économie sociale et solidaire ?

Les principes de l’ESS sont nombreux et doivent impérativement être respectés pour pouvoir prétendre aux aides éventuellement accordées. Les valeurs fondamentales pour une économie plus juste sont les suivantes :

  • La non lucrativité : les entreprises de l’Economie sociale et solidaire ne doivent pas dégager de bénéfices. Dans le cas contraires, ces bénéfices doivent être réinvestis dans un projet collectif. Le profit individuel n’existe pas. Le patrimoine de l’entreprise est ainsi collectif et impartageable.
  • Une gouvernance démocratique : chaque participant de l’entreprise à une voix, quel que soit son emploi, ses apports ou son statut. Chacun participe donc pleinement à l’évolution de son entreprise et y possède un pouvoir réel.
  • L’utilité collective pour finalité : l’entreprise doit rendre service à chacun et garantir l’intérêt général.
  • L’indépendance politique

Initialement, les sociétés commerciales ne répondaient pas aux critères explicitement proclamés par l’Economie sociale et solidaire. Toutefois, ces dernières années, une nouvelle forme de commerce à fait son apparition : le commerce équitable. Celui-ci a pour but de rémunérer plus justement les petits producteurs et de faciliter l’écoulement de leurs produits. C’est pourquoi la loi du 31 juillet 2014 permet à ses entreprises d’origine commerciale d’accéder à l’ESS si ces dernières respectent strictement les valeurs prônée par le secteur.